Rennes: communiqué après l’expulsion d’un squat

Samedi 9 décembre 2017, un rassemblement en soutien à l’ouverture d’un squat s’est tenu à Rennes. Nous avons écrit ce communiqué après l’expulsion du lieu.

Tract distribué pendant le rassemblement

RENNES 2017, RÉCIT D’UNE EXPULSION À GRANDE VITESSE

Cet après-midi, à proximité du campus de Rennes 2, quelques prolos sans logis avaient appelé à un rassemblement pour soutenir l’occupation d’une maison vide depuis des années. Ils l’avaient réquisitionnée occupée depuis quelques jours pour se mettre un toit au-dessus de la tête et affirmer que nos salaires ne doivent plus être dépensés dans des loyers mirobolants. Ils voulaient aussi réaffirmer la légitimité de s’approprier les nombreux bâtiments laissés vides par les promoteurs et ceux qui s’enrichissent grâce à nous. Pour habiter, avoir des espaces d’organisation pour nos luttes ou faire la fête sans se faire faire les poches dans des endroits chiants à mourir.

Pendant le rassemblement, convivial et assez suivi (une quarantaine de personnes), un équipage de la police municipale passe constater le rassemblement et tente de gratter quelques infos. « Vu la banderole je vous demande pas si vous squattez… »

16h, environ 30 minutes après leur premier passage, les mêmes plantons refont leur apparition ayant apparemment eu des instructions pour constater l’occupation, prennent quelques photos et rappellent que les anciennes garanties des squatteurs (48h d’occupation pour être considéré habitant sans droit ni titre) ne sont plus à l’ordre du jour.

Vers 16h30, les participants au rassemblement décident d’y mettre fin et de se tenir au courant des suites de l’occupation. Peu après, à 17h pétantes, toute la maison poulaga débarque. Plusieurs camions de la section d’intervention, des voitures de la BAC, des RG et les municipaux de plus tôt arrivent toutes sirènes hurlantes, visiblement chauds comme la braise en sortant des véhicules. Après une demi-heure de lutte acharnée avec la porte, les condés hurlants et suants arrivent finalement à rentrer dans la maison. Heureusement cette porte DIY, fabriquée quelque jours avant, sera la seule victime de cet assaut. Malins, les occupants étaient déjà sortis.

OSEF, des lieux vides il y en a plein qui n’attendent qu’à être investis… !

La répression n’arrêtera pas les occupations,

GRÈVE DES LOYERS,
SQUATTONS LES LIEUX INOCCUPÉS,
NIQUE SA MAIRE LES EXPULSIONS !

Comité d’incitation à la débauche
Email de contact: comitedincitationaladebauche_AT_riseup.net

[Publié le samedi 9 décembre 2017 sur Indymedia-Nantes.]