Salut,
Jeudi 18 juillet,à sept heures, la police est entrée dans le Foyer de St-Vincent-de-Paul pour expulser la quarantaine de résidentEs. L’évacuation s’est passée dans le calme, une assistante sociale était là pour prendre en charge les cinq familles avec enfants. Pour seule solution, elle les a orienté vers les bureaux de l’SSAE (Service Social d’Aide aux Emigrants)où ils ont été relogés dans des hôtels minables du centre ville pour trois familles jusqu’à lundi matin et la CIMADE a pris en charge deux familles avec des enfants en bas âge sur leur lieu d’accueil déja saturé à Béziers.
Seuls deux militants n’ont pas pu être délogé des arbres d’un jardin adjacent au foyer appartenant au rectorat, action de résistance ayant pour but de dénoncer l’absence de réponse cohérente des services sociaux et de l’état.
L’après-midi, nous avons fait une action à la DDASS où délégation du collectif a été reçu par le Directeur. Si l’intérêt de notre action n’est pas remise en question par rapport à l’absence de structures et de finances, le directeur n’a aucune solution à proposer pour le relogement durable des familles hormis l’ouverture de nouveaux lieux d’occupation…
En attendant d’ouvrir un nouveau squat, seule solution proposée par DDASS et la police, les autres résidents évacués et les membres du collectif ont décidé de passer la nuit dans le jardin du rectorat, lieu fermé et sans habitation où un couple à la retraite cultive des parcelles de terrain en potager.
En attendant d’ouvrir un nouveau squat, seule solution proposée par DDASS et la police, les autres résidents évacués et les membres du collectif ont décidé de passer la nuit dans le jardin du rectorat, lieu fermé et sans habitation où un couple à la retraite cultive des parcelles de terrain en potager.
Le lendemain en fin d’après-midi, alors que nous étions en train de préparer le repas, des policiers en civil et en uniforme sont entrés en force sur le lieu. Cinq militants non-violents, qui étaient près de la porte d’accès, se sont fait gazer pour l’un et tabasser violemment pour les autres. Trois militantes se sont fait molester par des petits fachos autorisés voire encouragés par leur chefs à commetre des actes de violence.
Alors que le lieu était en parti évacué sans aucune résistance physique, les flics en uniforme s’en sont pris au matériel de la cantine en renversant, détruisant à coup de pieds les gamelles, gazinière, vaisselles issus pour la plupart de dons de sympathisants. Le trépier à gaz ayant servi à préparer des milliers de repas a particulièrement été l’objet de leur rage destructrice.C’est un acte symbolique très grave qui n’a pas été commis par hasard car il touche le coeur de notre action.
Après l’évacuation des affaires par certains des militants alors que les autres étaient assis par terre, nous avons été transféré au commissariat, menottés et assis par terre dans les fourgons. Nos affaires sont restées en tas sur le trottoir et sans surveillance jusqu’à l’arrivée des militants qui étaient absents au moment de la descente de police.
Au commissariat, après un temps d’attente pour contrôle d’identité pour les 11 personnes interpellées, nous avons été entendus pur faire dépositions concernant l’occupation du jardin.
A minuit, nous étions tous dehors et le groupe est parti s’installer sur le campement de la confédération paysanne près de la prison de Villeneuve-les-Maguelonne.
Nous vous ferons part de la suite des évènements dès que possible.
A bientôt,
——– Carnaval des Affamés
15, rue du faubourg Saint Jaumes
34000 Montpellier
tel : 06 10 12 67 97
mail : carnaval [point] desaffames [at] caramail [point] com