Les luttes libertaires dijonnaises de ces quelques dernières années ont été marquées par l’ouverture de squats. Au delà de la simple question du logement, il s’agissait, pour des lieux comme le Pamplemousse, la Courdémone, les Tanneries et d’autres, d’affirmer le caractère politique de l’occupation, comme réponse à la propriété privée et à la spéculation immobilière produisant des lieux à l’abandon, mais aussi comme volonté de créer des espaces de vie collective, d’expérimentation de l’autogestion et d’activités publiques variées.
Après la première vague d’expulsion de mars 2002, contre laquelle l’intersquat dijon s’était mobilisée pour une « semaine de résistance et de découverte des squats », d’autres ouvertures/expulsions ont eu lieu :
- Des squatteuses de la Courdémone (squat d’habitation et d’activités féministes, expulsé le 21 mars 2002) ont occupé en avril une autre maison, à quelques centaines de mètres de la précédente. La Poste, propriétaire, tout en harcelant les occupant-e-s (refus de délivrer le courrier, tentatives de coupure des fluides, etc.) a immédiatement lancé une procédure pour obtenir l’expulsion du bâtiment, que les habitant-e-s ont quitté début septembre.
- Une petite maison d’habitation a été ouverte en juin 2002. Petite bicoque abandonnée depuis plusieurs années, et propriété de la Ville de Dijon, qui, comme pour le squat « Chevreul » en 2000, a tout fait pour accélérer la procédure d’évacuation. Le message était clair : empêcher que d’autres lieux squattés puissent s’implanter, comme c’est le cas de l’Espace autogéré des Tanneries. Résultat : fin août, le lieu était repris puis rasé ! Depuis, l’acharnement de la Mairie (dite « de gauche » !) n’a pas cessé, et essaie d’extorquer de l’argent aux ex-occupant-e-s !
- Ouvert en octobre 2001, le 97.7 (« squat nostalgie ») a existé pendant un an, changeant plusieurs fois d’occupants. Expulsé et muré un matin d’octobre 2002 à la demande du propriétaire, GROUPAMA Assurances. Un occupant aurait été arrêté par les flics lors de l’évacuation…
A l’heure actuelle, force est de constater que les squats à Dijon ne sont plus légion. Subsistent le Collectif #6, avec ses activités théâtre, écriture et bourse aux vêtements, et l’Espace autogéré des Tanneries, qui continue à multiplier les activités, en rupture avec les logiques de profit et de pouvoir.
Ne pas oublier, cependant, que « s’ils peuvent expulser nos maisons, ils ne peuvent effacer nos idées » !
Des infos restent disponibles sur http://squat.net/dijon A suivre…