Ici à Barcelone, la situation est assez incroyable comparé au contexte français.
Un exemple pour illustrer mes propos: l’autre jour alors que nous étions en train de geeker (=faire de l’ordi en langage international linuxien) fièvreusement dans le Cyberforat – cybercafé gratuit autogéré squatté anarchiste pro-logiciels libres et tout ça dans un quartier hyper « populaire » du centre-ville (voir ici et là) – quelqu’une est arrivée en disant « they are back, they want to burn our house », ou quelque chose comme ça. De là, tout le monde lève le nez de l’ordi, on discute en s’habillant et en 5 minutes, 20 personnes sortent dans la rue pour aller voir ce qui se passe.
Un habitant du squat menacé m’explique que le proprio paye des « ugly people » pour leur mettre la pression et qu’illes s’en aillent. Dans ce quartier, toutes les maisons sont passablement délabrées et je me demande sérieusement si des gens payent un loyer.
Donc voilà on traverse le quartier avec toustes les okupas (squatteureuses) disponibles. En arrivant devant la maison les « méchants » sont déja partis effrayés par l’arrivée des renforts. Une dizaine de personnes sont aux balcons d’un immense bâtiment où habitent une vingtaine de personnes dans un joyeux chaos. Un ami me raconte alors que le proprio leur a proposé 30 000 euros pour déguerpir, ce a quoi illes ont répondu « non merci, nous ne sommes pas à vendre ». Sans rire, ici ça arrive vraiment souvent que les proprios proposent des thunes pour que les okupas abandonnent une maison. Il arrive même régulièrement que les okupas gagnent les procès contre les propriétaires… Alors voilà nous sommes en bas du bâtiment et peu à peu des voisinEs viennent nous parler et exprimer leur solidarité active. Certains essayent de courir après les ‘méchants’ mais ils sont bel et bien partis…
Anonyme
