24 sept. 2009
Voilà une semaine que nous sommes installés au 24, rue Yves Collet, à Brest. Le jour de l’ouverture, après avoir été appelés, les flics – arrivés sur place – ont signalé aux personnes en soutien devant la maison qu’elles ne servaient à rien sur le trottoir. Ils ont même jugé bon de ne pas constater l’occupation. De son côté, le promoteur s’est ramené incognito, arrachant nom et articles de loi tout en prenant des photos. Sans nouvelle du promoteur Parimmo qui serait sur la maison, une équipe de démolisseurs est intervenue mercredi 23 septembre alors que les habitants présents dans la maison dormaient encore. Bruits des coups de masse contre les portes et fenêtres, contre certains murs aussi, les ont brutalement réveillés. S’aperçevant de la présence d’habitants, les ouvriers n’ont cependant pas voulu dans un premier temps arrêter leur travail. C’est seulement lorsqu’une trentaine de personnes se sont ramenées, qu’ils ont daigné renoncer à leur mission. Après d’interminables négociations, après le passage de journalistes, d’une assistance sociale, de voisins (dans leur majorité très solidaires), de personnel de la mairie, puis des flics, les ouvriers ont finalement quitté les lieux.
Durant le reste de la journée, nous avons tout remis en place (remplaçant les vitres par des planches de bois), lancé une pétition contre la destruction de cette maison, posé des banderoles et distribué des tracts donnant rendez-vous aux voisins pour le petit déjeuner le lendemain.
Ce matin jeudi 24 septembre, les journaux Ouest-France et Le Télégramme comprennent la situation et annoncent que Parimmo s’est décidé à respecter la procédure. Nous avons remporté la première manche, et nous ne baissons pas la garde pour autant.
Solidarité avec tous les squats, en particulier la Poisse (PPP) à Grenoble expulsé puis détruit voilà quelques jours par un promoteur.
A bas toutes les expulsions !
Les habitants du 24 rue Yves Collet