Cachan (94): Retour sur l’expulsion du plus grand squat de France

Texte anonyme trouvé sur Indymedia-Paris (le vendredi 18 août 2006 à 00h42):

Honte a la France de Sarkozy et de ses chantres

A quand un Atenco dans l’ex pays des droits de l’homme nous avons nommé la France ?
Non au contrôle social policier et militaire.

*** Petit compte rendu de la journée ***

5h30 des soutiens sont présents devant et dans le squat de Cachan.

7h30 le quartier semble encore tranquille mais de nombreuses rumeurs de mouvements de troupe sarkozystes commencent à devenir concrètes.

8h30 9h une armée de bleus envahis le campus, la ville de Cachan et les abords de l’ens sont littéralement quadrillés de façons militaires.

9h30 l’évacuation commence avec des scènes ignobles, les flics trient littéralement les habitants entre gens avec papiers et sans papiers, un commissariat « mobile » se monte a toutes vitesse, en tout ce seront 100 personnes sans papiers qui passeront dans cette tente de la honte, avant d’étres envoyés en centres de rétention.

10 heures la croix rouge présidée par Mattei monsieur canicule 2003 arrive, alibi de cette expulsion « humaine » commence à monter ses tentes, bizarrement elles serviront plus a cacher les manoeuvres des flics et les cacher aux yeux des caméras qu’à abriter les expulsés, quant à l’autre bout de l’avenue bordant la faculté d’où partent les convois de la centaine de sans papiers raflés, ils sont carrément sévèrement bloqués, et interdits à tout journaliste et à toute caméra.

12 heures nous assistons tous-tes dégouté-es a une scène digne de la Bosnie, les premiers cars loués par le préfet du 94, M. Bernard Tomasini sous ordres du ministère de l’intérieur, arrivent, le tri des expulsés se faisant au compte goutte sous les yeux des crs hilares, arrogants, très sur de leur soit disant « bon droit » prenant visiblement leur temps, les gosses hurlent, les femmes paniquent, il fait chaud, personne ou presque n’a mangé depuis le matin.

15 heures les femmes avec leurs enfants craquent, les crs s’énervent distribuent quelques coups de matraques, ce seront les gradés caméras et médias obligent qui leur donneront l’ordre d’arrêter, la tension monte puis retombe.

17 heures des familles décident de rester sur place et d’occuper les lieux.

20 heures un gros orage éclate ; grâce a la solidarité de beaucoup, des tentes se montent.

Cette date du 17 août n’est pas innocente:
Sarkozy et ses sbires racistes savaient très bien que le week-end du 15 août et la semaine qui suit sont une très bonne date, pour expulser, rafler, et déporter en toute tranquillité, non cette date n’a pas été choisie au hasard. Sarkozy et sa police raciste savaient très bien que de nombreux-ses militant-es des associations, collectifs d’aide au sans papiers seraient mobilisé-es ailleurs ou en vacances, le double langage de ce démagogue qui court après les voix du Front National n’est plus a prouver, c’est à un véritable coup de force militaire, que nous avons assisté cette journée du 17 août.

Pour cela nous disons Honte à Nicolas Sarkozy et à sa politique raciste.

Pour cela nous disons Honte au préfet du 94 Bernard Tomasini et a ses « explications » pseudo « humanitaires » devant les caméras et les micros des médias collabos.

Pour cela nous disons Honte a ce pays qui ose se prétendre encore le pays des « droits » de l’homme.

Pour cela nous disons Honte aux médias aux ordres de ce pays qui n’ont fait que raconter n’importe quoi sur cette expulsion, en minimisant systématiquement le caractère raciste, et de politique spectacle sécuritaire de celle-ci.

Pour cela nous disons Honte à la police de ce pays en voie de devenir un pays totalitaire.

Nous disons Honte à cette police là qui ne changera jamais que ce soit sous la présidence des « sociaux » démocrates, d’un Sarkozy ou d’un Le Pen, ces sbires matraqueurs obéiront toujours sans se poser d’états de conscience aux « ordres » meme les plus illégitimes, même les plus ignobles, des pouvoirs en place.

Pour nous tous-tes présent-es cette après midi:

Cette Police qui sert les intérêts barons de la finance, ceux d’un politicien arriviste démagogue et populiste

Est la même que celle qui réprima durant les révolutions de 1789 1792 1830 et 1848

Est la même qui réprima sous la Commune

Est la même qui rafla et emmena les gens a Drancy et vers les déportations

Est la même que celle qui provoqua les sinistres ratonnades du préfet collabo Papon blanchi par De Gaulle le 17 octobre 1961

HONTE A CE PAYS QUI PRATIQUE DE TELLES CHOSES IGNOBLES

HONTE AUX HABITANT-ES PASSIFS-VE ET CONDITIONNES DE CE PAYS QUI PAR LEUR SILENCE SONT COMPLICES DE TELLES CHOSES IGNOBLES

LA TERRE EST A TOUT LE MONDE, PERSONNE N’EST ILLEGAL-E, NI PAYS NI ETATS NI FRONTIERES NI ARMEES NI PRISONS NI PATRONS NI EXPLOITEURS NI CAPITALISME

NI CHAIRS À GUERRES NI CHAIRS A PATRONS NI CHAIRS À PRISONS

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Autre texte trouvé sur Indymedia-Paris (le vendredi 18 août 2006 à 10h19):

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=65990

Cachan : les sans papiers déjà au centre de rétention à Roissy

Un des sans-papiers qui habitait au squat de Cachan expulsé hier a prévenu cette nuit que lui et plusieurs dizaines d’autres sans-papiers du squat se trouvaient déjà au centre de rétention de Roissy. Selon le communiqué officiel du ministère de l’intérieur « 49 personnes en situations irrégulières ont vocation à etre reconduites à la frontière après cette évacuation ».

IMC-Paris