Ce matin vendredi 4 février 2005, 6h15, intervention de la police.
Malgré le fait que cette expulsion soit illégale, qu’ils nous l’avouent mais nous mettent en garde si on tente de porter plainte… (on verra ce soir en AG ce qu’on décide).
Donc l’intervention, ça c’est passé comme dans les films d’actions.
Déroulement des évenements :
On a trois guéteurs, qui nous previennent que les flics arrivent. On se lève vite fait, on se rassemble au milieu de la salle. La police frappe à la porte, on ouvre (cf. ils se foutent de l’illégalité) l’huissier rentre ainsi que le commandant de police et en même temps, des flics défoncent le mur à coup de massue, explosent les vitres, défoncent la toiture pour pénétrer et tout casser. Il faudra qu’à trois reprises le commandant de police leur dise dans le talkie walkie d’arrêter et de se calmer (qu’est-ce qu’on se serait pris dans la tronche, lol). Ceci dit, étant pacifiste, aucune violence n’a été faite contre nous. Juste une « bousculade » sur une copine, mais ça c’est normal, c’est de la provoc donc on a pas répondu.
On était 18 personnes, les flics étaient une trentaine sauf qu’ils croyaient qu’on était 4-5 dans le bâtiment, donc ils ont été obligés d’appeler les renforts pour nous transporter. Il a été précisé qu’aucune poursuite n’est faite et qu’il n’y aura seulement qu’un contrôle d’identité au poste de police.
Vers 6h30, on arrive à l’hôtel de police, pareil ils ont pas de salle pour tous nous mettre, donc on squatte leur salle de pause. On en profite pour se foutre légérement de leur gueule, faut dire qu’avec les magazines para-militaire sur les tables, ça nous inspire. Ah oui mdr, leurs fonds d’écran d’ordinateur… un canon de la seconde guerre mondial… vive les pacifistes.
Petit interrogatoire individuel: on a rien vu, on a juste passé la nuit ici par solidarité, on a fait aucune dégradation, une signature et hop on est dehors, lol. Ah oui il y a le commissaire qui n’a pas aimé quand je lui sors qu’au contraire les lieux se sont dégradés quand ils sont arrivés (défoncé le mur, les carreaux, le toit…)
Cette premiere expérience est donc un succés qui ne demande qu’à se reproduire rapidement… dans toutes les villes !
xav27