Minerve (34): sur ce qui se passe en ce moment à la Commune du Maquis… (avril 2025)

Petite fédération rurale autogouvernée et dont la valeur principale est la solidarité. Uni.e.s notamment dans le combat pour le rachat du Domaine de Bois-Bas (Minerve, Hérault), les Communard.e.s s’organisent afin d’offrir à toutes et à tous un projet de société contre le système capitaliste., La Commune du Maquis est établie sur le Hameau de Bois­-Bas, à 12 km du village de Minerve (34210), en pleine campagne. Bois-Bas étend ses presque 270 hectares entre la rivière Cesse et les contreforts de la Montagne Noire, à quelque 45km de Narbonne, 60 de Béziers, ainsi que de Carcassonne et Mazamet.

Que Sais-je ? est une brochure sur la situation actuelle (fin avril 2025) à la Commune du Maquis.
La brochure contient un historique du lieu, décrit le conflit avec ses propriétaires et d’anciens membres et fait un état des lieux des multiples structures légales et réelles.

Un conflit à éclaté en juin 2024 entre les membres et collectifs qui constituent la Commune et un de ces collectifs appelé GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) de Bois-Bas. Ce conflit s’est propagé aux autres structures légales, à la SARL Cravirola dont les gérants sont les mêmes personnes qui constituent le GAEC de Bois-Bas, et à la structure propriétaire du lieu, la SAS Terre Commune. Ce conflit ne sort pas de nulle part, il est le résultat de huit ans d’abus, manipulations, exploitations, harcèlements et accaparement du pouvoir légal par les personnes qui constituent le GAEC de Bois-Bas.

Introduction :
Le présent texte est le fruit d’un long travail de réflexion, proposé par les différentes entités qui composent aujourd’hui la Commune du Maquis. Plusieurs raisons ont motivé sa rédaction. D’abord, il nous paraît indispensable de réagir à la campagne de désinformation menée par les membres du GAEC du Bois­-Bas et de la SARL Cravirola, laquelle a entraîné Terres Communes dans la prise de décisions contraire à ses propres principes et engagements. L’objectif de cet écrit est donc de mettre en lumière ces contradictions et de dénoncer la prolongation d’injustices qui persistent depuis déjà trop longtemps.
Nous savons que cette communication paraît tardivement. Le silence qu’on nous a reproché n’a pas été facile à garder – il nous a souvent porté préjudice. Il a mis beaucoup d’entre nous à rude épreuve. Mais c’était un poids à porter: pour ne pas réagir à chaud, ne pas risquer d’imprudence. L’urgence est mauvaise conseillère, nous ne le savons que trop bien. Faire appel prématurément à des personnes extérieures aurait été contraire à notre fonctionnement, basé sur les prises de décision au consensus, et aurait contribué activement à la confusion ambiante. C’est le respect de notre temporalité interne qui nous permet aujourd’hui d’apporter des réflexions arrivées à un certain stade de maturation.

Extraits :

Jeudi 27 mars 2025 : Les membres du GAEC du Bois­-Bas ont fait appel à la gendarmerie qui les a accompagnés dans différents espaces du Maquis – dont nos bureaux administratifs. Ils ont emmené des archives restantes de la SCOP et de la SARL. Ils ont tenté de saisir nos caisses liquides, prétextant une dette de notre part.

Dimanche 30 mars 2025 : Trois voitures de gendarmerie, plus d’une quinzaine de voitures de particuliers, une bétaillère, deux tracteurs et un camion de dépannage ont envahi le lieu en début de matinée. Ces forces se sont prestement répandues dans l’espace, sous la coordination bien préparée par les membres du GAEC. Ces derniers ont financé un huissier, présent lui aussi, pour constater et faire valoir leurs « possessions ».

Ce n’est pas la première fois que nous subissons une telle irruption, en force, sur notre lieu de vie et de travail. Les calomnies font de terribles dégâts psychologiques à la Commune, sur les adultes comme sur les enfants. Ces dernier.e.s sont resté.e.s cloîtré.e.s ensemble dans l’une des habitations pour la durée de l’intervention. L’un d’entre eux n’est pas allé à l’école le lendemain.

Nous nous sentons abusés. L’engagement militant qui nous a conduit a accepter de rejoindre le lieu, de le faire fonctionner bénévolement et de rembourser des dettes qui n’étaient pas les nôtres, est le même engagement qui nous est reproché lorsque nous tentons de mettre fin aux abus du GAEC du Bois­-Bas. Jusqu’ici, nous nous sommes pourtant abstenu de lancer une campagne publique – la leur a déjà commencé en juin dernier [2024]. Leur soutien local est principalement basé sur des croyances et de l’affect.

Pour lire la suite et télécharger la brochure c’est ici : https://lacommunedumaquis.noblogs.org/files/2025/05/Brochure-QueSaisJe-Commune-Avril2025.pdf

[Publié le 7 juillet 2025 sur Iaata.]