3 mai 2011
Après plusieurs semaines à dormir dans le parc porte de la Villette encerclés par les flics, et sous la pression de rafles de centaines de sans-papiers Tunisiens de Stalingrad à La Villette, de Couronnes à Belleville et on en passe, près de 300 tunisiens sans-papiers occupent de façon autonome le 51 avenue Bolivar, immeuble de la mairie. La banderole proclame : « Ni police ni charité, un lieu pour s’organiser ».
Hier lundi, le lieu était sous grosse pression policière, ponctuée de petites échauffourées et de « Police Dégage » gueulés ensemble dehors et dedans… Puis le dispositif a été levé, et un rassemblement de centaines de personnes s’est tenu devant l’occupation à partir de 18h. La mairie et la préfecture de police prétextent d’une « insalubrité » pour expulser l’occupation, quand il ne s’agit en réalité que d’un changement technique de normes vers 2008 sur une des peintures du lieu, qui serait désormais trop « inflammable » !
Pendant que des négociations continuent avec les crapules municipales (qui proposent à cette heure 30/40 relogements dispersés d’un mois en hôtel), les 300 occupants réclament non seulement un lieu pour s’auto-organiser (ce qu’ils ont fait en squattant cet endroit), mais aussi « des papiers pour circuler et vivre librement ». Ce collectif informel, « le collectif des Tunisiens de Lampedusa à Paris », tient ses assemblées de manière autonome, et résiste tant bien que mal aux différents rackets des partis et associations. Comme d’habitude aussi, le communiqué misérabiliste issu de l’occupation n’est que le fruit de l’écriture à l’usure par quelques politiciens des discussions/décisions prises en assemblée.
L’occupation est ouverte à tous les sans-papiers, et se fait conjointement avec des camarades et compagnons.
A suivre…
http://mmpapeur.blogspot.com/2011/05/paris-des-sans-papiers-tunisiens.html