Version mise en page du programme disponible en téléchargement à:
http://squat.net/tanneries/documents/tanneries-biblio-octnov2009.pdf
Tous les mercredis à partir de 15h, l’espace autogéré ouvre sa bibliothèque, son infokiosque, sa zone de gratuité… et vous convie, à 17h, à des lectures, présentations et débats autour des ouvrages ci-mentionnés.
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Mercredi 21 octobre
« Le deuxième sexe »
Présentation de l’oeuvre de Simone de Beauvoir parue en 1949 et discussion/regards croisés pour ceux et celles qui le souhaitent sur le féminisme aujourd’hui et la thèse de lauteur. À partir de questionnements biologiques, psychanalytiques et historiques, l’auteure tente de décomposer la « réalité féminine », en sappuyant sur la thèse selon laquelle la femme a constamment été définie comme « lAutre ».
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Mercredi 28 octobre
« Le culte de la performance »
De Alain Ehrenberg, Pluriel, 2008.
Battants, entrepreneurs, aventuriers, sportifs, chômeurs créant leur propre entreprise ont fait une telle percée sur la scène publique qu’il n’est pas incongru de parler d’un véritable culte de la performance.
Les champions sportifs sont des symboles d’excellence sociale alors qu’ils étaient signe de l’arriération populaire. La consommation est un vecteur de réalisation personnelle alors qu’elle connotait auparavant l’aliénation et la passivité. Le chef d’entreprise est devenu un modèle de conduite alors qu’il était l’emblème de la domination du patron sur l’ouvrier. Ce culte inaugurait ainsi de nouvelles mythologies permettant à chacun-e de s’adapter à une transformation majeure : le déclin de la discipline au profit de l’autonomie. Épanouissement personnel et initiative individuelle sont les deux facettes de cette nouvelle règle sociale, que Ehrenberg décline à travers l’exemple des supporters de foots, du Club Med’ ou des nouveaux entrepreneurs.
La discussion de ce soir propose donc d’explorer les imaginaires autour de la notion d’individu et leurs enjeux politiques, à partir de quelques questions cruciales : L’individu nous libère-t-il des travers des politiques des masses ? Ces imaginaires d’autonomie et d’épanouissement ne servent-ils pas principalement l’ordre sécuritaire et marchand ? Doit-on pour autant chercher à s’émanciper de l’idée d’individu ? Face à l’autonomie de l’individu libéral, quelle formes d’autonomies collectives et subversives sont-elles possibles ?
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Mercredi 4 novembre
« Hollywood et le rêve américain, cinéma et idéologie aux USA »
Par Anne-Marie Bidaud, Éditions Masson, 1997.
Pourquoi a-t-on longtemps changé le nom des acteurs promis au statut de stars à Hollywood ? Pourquoi les présidents de lindustrie cinématographique sont-ils toujours proches du pouvoir au moment de leur nomination ? Pourquoi les décolletés étaient-ils mesurés au centimètre près devant, mais autorisés dans le dos ? Pourquoi, dans leurs versions cinématographiques, « My Fair Lady » ou « Pretty Woman » se terminent-ils bien ?
« Lévocation des rapports entre cinéma et idéologie aux États-Unis permet d’apporter des réponses à ces questions, en révélant le maillage serré d’interactions établi en amont des films entre Hollywood, le pôle créatif, New York, la place forte de la haute finance, et Washington, la capitale du pouvoir politique. Le cinéma hollywoodien s’avère en fait le vecteur idéal du Rêve américain : sous couvert de divertissement, l’image en rend transparente la dimension idéologique, et la magie du « style hollywoodien » contribue à transformer ces propositions en vision du monde, souvent plus convaincante que le réel. »
…suivi de la réunion d’activité mensuelle de l’espace autogéré à 19h, accompagnée d’un brunch et d’une auberge espagnole !
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Mercredi 11 novembre
« Regarde elle a les yeux ouverts »
(hors série, séance ciné)
De Yann Le Masson, 1980, 90mn, français.
Ce documentaire exceptionnel relate l’expérience vécue par des femmes du MLAC (association féministe fondée en 1973 et luttant pour le droit à l’avortement et la contraception) d’Aix en Provence, inculpées et jugées pour avoir pratiqué elles-mêmes des avortements (procès du 10 mars 1977). Leur lutte consistait non seulement à pratiquer des avortements, mais aussi des accouchements à domicile. Ces femmes militaient pour que l’accouchement et l’avortement soient contrôlés et voulus par les femmes elles-mêmes. En arrière-plan de la lutte, s’inscrit une partie de la vie à la « Commune », une communauté près d’Aix.
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Mercredi 18 novembre
« Micropolitique des groupes »
(report du 30 septembre)
De T. Müller, O. Crabbé & D. Vercauteren. Éd. HB, 2007.
Combien de tentatives collectives ont précédé les nôtres sans qu’aucune trace ne nous en parvienne ? Si nous disposions ne serait-ce que de dix ou même d’un pour cent de ces histoires, avec leurs réussites et leurs échecs, leurs stratégies et leurs éthiques, sans doute nos aventures seraient-elles tout autres. L’objectif des auteurs est d’activer une mémoire et d’ouvrir à une culture des précédents. Ce livre écrit par des personnes ayant participé à des espaces autogérés et collectifs de lutte en Belgique, s’agence autour d’une vingtaine d’entrées que l’on parcourra dun mot clef à lautre (rôles, silence, scission ). Chaque entrée brode le problème abordé (pouvoir, souci de soi ) à partir de fragments de récits d’expériences, de ressources théoriques et de propositions pratiques.
La présentation de ce livre pourra être l’occasion d’interroger nos pratiques collectives et la manière dont elles définissent nos luttes, conjurer les pentes sclérosantes et activer d’autres devenirs.
Espace autogéré des Tanneries
17 bd de Chicago, 21000 Dijon
