Lundi 12 juillet 2010
Une nouvelle maison est occupée depuis fin juin au 25 rue Roger Barbe à Seyssinet-Pariset, par une dizaine de personnes.
Cette maison, vide depuis plusieurs mois, appartient à la ville de Seyssinet-Pariset, qui la louait à des particuliers via une agence immobilière privée. Il ne s’agit pas là de logements sociaux, mais bel et bien de logiques financières et immobilières qui amènent la ville à louer des logements à des particuliers dans le seul but d’assurer des rentrées financières. Ca peut paraître bizarre, mais en réalité, la Loi autorise les communes à acquérir des « domaines privés », c’est-à-dire à se comporter comme des propriétaires privés.
Lorsque la mairie s’est rendue compte de notre occupation, le 6 juillet, elle n’a pas hésité à faire recours à des méthodes crapuleuses pour tenter de nous faire partir dans la journée.
Le matin, M. Monin, directeur du cabinet du Maire, accompagné de policiers municipaux, menace de rentrer de force dans notre domicile en coupant le cadenas du portail. Des ami-es, arrivé-es en renfort, vont donc à la mairie pour expliquer notre situation: présent-es dans les lieux depuis plus de 48h avérées, la maison est considérée légalement comme notre domicile et aucune expulsion ne peut avoir lieu sans décision de justice.
Malgré l’engagement de M. Monin de respecter la légalité, le soir même, des gendarmes sont venus pour nous déloger dans le cadre d’une enquête pour « violation de domicile ». Encore une fois, on voit bien comment les pouvoirs publics n’hésitent pas à détourner et utiliser abusivement leurs lois pour réprimer des formes d’action qui les dérangent. Face à notre refus et à l’évidence de leur ridicule, les gendarmes sont finalement partis, mais comme on peut s’attendre à tout de la part de la mairie, nous restons vigilant-es pour les prochains jours.
Au passage, la ville en a profité pour venir nous couper l’eau, nous privant ainsi d’une ressource vitale, qui plus est en cette période de canicule.
Nous n’allons pas céder à ces moyens de pression, et nous comptons bien rester dans cette maison. Nous appelons toute personne qui se sent concernée à exprimer sa solidarité par les moyens qu’elle jugera nécessaires, et nous vous invitons à passer nous voir pour nous rencontrer, discuter, manger des glaces…
Les 25 Rhubarbes