Vendredi 13 mai 2005, 16h26
Plop,
Depuis quelques jours, un collectif de garçons souhaitant vivre en non-mixité pour un temps occupe une maison, de façon parfaitement illégale, quelque part à Grenoble. Avec un jardin, tout aussi charmant, soit dit en passant.
Il est à noter que la maison en question était vide, ce qui a considérablement simplifié notre installation. Vide depuis combien de temps ? Euh, on s’en fout, non ?
La maréchaussée n’a pas encore pointé le bout de son nez, mais ça ne saurait tarder.
Une expulsion, dix expropriations !
Ciao,
intrigeri
Samedi 14 mai 2005, 1h06
Le flic n’apprécie pas le squatteur (qui le lui rend bien)
Ou
Les flics s’excitent sur le nouveau squat à Gre
A l’heure ou les habitants fatigués de cette nouvelle maison occupée grignobloise se préparaient à manger, ce vendredi 13 mai, vers 20h, deux bagnoles de la police nationale se garent dans la rue. Les flics, sans doute appelés par un quelconque voisin ou passant, sont agressifs. Après les questions-réponses d’usage (« -vous avez un représentant? -non », « -vous pouvez sortir de la maison? -non »), les menaces de leur part commencent à fuser, à mesure qu’ils constatent que les occupants sont bien barricadés. Entre autre, ils proposent en ricanant de foutre le feu à la maison, de balancer des grenades lacrymos par les fenêtres. Les occupants, calmes mais cagoulés, leur expliquent froidement qu’ils sont censés connaître la procédure, qu’une expulsion ne pourra être pratiquée qu’après plainte du propriétaire (Actis, bâilleur de logements « sociaux » grrrnoblois), et sur décision du tribunal exécutoire de grande instance… Mais ça énerve la flicaille, alors une partie des agents font le tour de la maison, sautent dans le jardin en passant par le toit de l’appentis, et se heurtent à de nouvelles barricades, ils sont vénères, tapent un peu partout sur les portes, mais à flic mal équipé, flic dépité (à tel point que quand ils menacent de tout défoncer et qu’il leur est répondu qu’ils peuvent toujours courir, l’un d’eux se met à crier « ya outrage, ya outrage! »), alors ils se tirent du jardin. A ce moment là un rassemblement de soutien aux occupants d’une trentaine de personnes est présent dans la rue où reste postée une voiture avec ses quatre flics. Ils ont contrôlé l’identité des quatre premièr-e-s camarades arrivé-e-s sur les lieux, et fouillé un seul d’entre eux, comme par hasard le plus foncé de peau… Après être resté nous observer vénères et à attendre des ordres pendant une bonne demi-heure de plus, ils claquent leurs portes et se cassent, non sans avoir menacés les occupants de moult contrôles d’identités et autres joyeusetés à la sortie de la maison dans les temps qui viennent. Ouai, ouai.
La maison tient le coup, au moins jusqu’à une expulsion plus « légale » et surtout plus équipée. Les occupants n’en sortiront que contraints et forcés, qu’on se le dise.
En attendant, la police expulse, si on l’expulsait de nos vies? Il faudra plus de quatre flics à mains nues pour nous dégager d’la rue.
barricade et basilic