Marseille : la CGT-chômeurs « réquisitionne » un logement de la ville
Un appartement appartenant à la ville de Marseille a été « réquisitionné » vendredi par la CGT-chômeurs pour reloger un homme dont l’appartement a été condamné lundi par arrêté municipal, pour des raisons de sécurité, sans qu’il n’en soit averti, selon le syndicat. Amor M., un RMIste de 58 ans, s’est heurté lundi soir à une porte close, barrée d’une affichette lui indiquant qu’un arrêté municipal de « mise en péril » lui interdisait l’accès de l’appartement, selon Charles Hoareau, porte-parole de la CGT-chômeurs.
« Je n’ai été prévenu de rien, je n’ai reçu aucun courrier, rien. J’ai juste retrouvé, avec mon fils, mon appartement fermé avec toutes mes affaires dedans », a raconté à l’AFP Amor M. Six des douze appartements de l’immeuble du centre-ville étaient visés par l’arrêté, a constaté un journaliste de l’AFP. La mairie a souligné pour sa part avoir pris cet arrêté « car la sécurité des familles » en question était « menacée ».
« Toutes les familles ont été accueillies en centre d’hébergement temporaire le temps de leur trouver un relogement définitif », a-t-on indiqué de source municipale. « La personne en question a refusé de rester dans le centre d’accueil », a-t-on ajouté de même source, démentant que ce dernier ait été complet comme l’a indiqué la CGT.
Après avoir récupéré quelques affaires dans son ancien appartement, dont la CGT-chômeurs a forcé l’accès, Amor M. s’est installé en fin d’après-midi dans un appartement réhabilité de la ville dont la serrure avait également été fracturée.
« Dans la mesure où le propriétaire est défaillant, c’est à la mairie de reloger ces familles », a affirmé Charles Hoareau. « Ils disent qu’il n’y a pas de solution alors qu’il y a des logements de la ville qui sont vides. C’est dégueulasse », a-t-il ajouté.
CGT-Chômeurs