Salut camarades, voilà quelques informations sur la situation que traverse actuellement le Centre Social Occupé et Autogéré SOLE du Gomez Palacio à Durango. Après plus d’un an et demi d’occupation se fait sentir la première menace directe contre cet espace : nous avons été mis au courant que des enquêtes couraient sur nous, pas seulement à propos de notre CSO, mais aussi bien pour des actions radicales contre les institutions capitalistes dans notre ville et dans d’autres parties du pays. Nous nous attendons dans plus ou moins longtemps à une possible expulsion de notre espace autonome. Comme on le sait déjà, l’occupation naît avec l’idée de la confrontation à l’autorité, et nous ne sommes pas disposés à leur remettre les lieux dans lesquels se réfugie la liberté vis-à-vis du système. Durant les derniers mois, nous avons vu des voitures (sans plaques) et des personnes très suspectes en dehors du C.S.A. SOLE, prenant des notes et nous observant. Nous avons appris de sources directes que la police judiciaire a les yeux sur nous, avec une enquête gouvernementale sur chacune des personnes qui fréquentent le lieu, et nous mettent en relation avec d’autres groupes anarchistes ou luttant pour la libération animale et de la terre.
Nous-mêmes n’avons à aucun moment participé à ces actions bien que nous soutenions l’usage qui en est fait. Nous écrivons ces lignes avant tout pour demander de la solidarité, car la solidarité entre acrates peut être une arme puissante contre le pouvoir. En ce moment, peu de personnes fréquentent le lieu occupé, et encore moins sont disposés à faire front et s’engager totalement dans la défense de notre centre sans se préoccuper des conséquences que celle-ci amènerait. Toute personne de notre pays qui soit intéressée pour soutenir le CSA est la bienvenue et sera de la plus grande importance, puisqu’eux disposent de l’armement et de techniques d’intimidation. Du fait de gros problèmes que cette ville connaît avec le narcotrafic, ils pourraient nous faire disparaître sans aucun problème. Nous n’avons que peu de choses, mais nous refusons de faire le moindre pas en arrière et savons qu’il est bien mieux de pouvoir compter sur le soutien d’autres camarades.
Liberación Total