Le dimanche 18 janvier dernier, dans le quartier de San Crístobal, situé au sud de Bogotá, plus de 300 personnes expulsées d’un terrain occupé ont manifesté dans le centre de la capitale colombienne et ont fini par affronté les forces de l’ordre (notamment l’Esmad, flics anti-émeutes de Colombie). Sept personnes ont été arrêtées.
Sur le terrain en question, la mairie prétend vouloir construire 372 logements sociaux. Comme d’hab’, on met 300 personnes à la rue pour quelques années plus tard, éventuellement loger 300 autres personnes… Des logements sociaux autogérés et illégaux seront remplacés, peut-être, par des logements moins sociaux mais complètement sous contrôle.
Mardi 20 janvier, c’est à Sahagún, dans la région de Córdoba, que des squatters ont affronté la police anti-émeute, pour s’opposer à l’expulsion par les flics d’un lotissement occupé par plus de 90 familles.
Une partie des familles avaient accepté de quitter les lieux, mais pas toutes. Celles qui refusaient l’expulsion ont mis en place dans la matinée du 20 janvier des barricades sur la rue principale du quartier, le blocage routier et la confrontation avec les flics durant jusqu’à environ 15h.
Plus tard, des “vándalos” ont aussi caillassé le commissariat local (bah vive les vándalos, quoi !). Quatre personnes ont été arrêtées.
Enfin, lundi 2 février, des affrontements ont opposé les flics anti-émeute de l’Esmad à des habitant-e-s de Villa Prado, un quartier pauvre de la ville d’Ibagué/Picaleña, située dans la région du Tolima.
Des gens avaient récemment occupé des terrains du quartier, comme cela se fait de temps en temps. Mais les flics sont arrivés en force pour déloger les néo-squatters. Des affrontements ont éclaté autour de 20h30, les flics noyant les environs sous les lacrymogènes. Certain-e-s habitant-e-s se sont solidarisé-e-s, tandis que d’autres ont essayé de convaincre les néo-squatters de partir pour ramener le calme dans le quartier…
Au final, l’expulsion s’est terminée avec au moins six personnes blessées par les flics, dont quelques mineur-e-s.
[Sources: El Espectador | El Universal | El Meridiano | El Nuevo Día.]
