Dijon: ouverture d’un nouveau squat, rue Chevreul

A Dijon, apres la vague de repression policiere et mediatique de ces dernieres semaines envers les squats et l’expulsion du 3, rue Saumaise, un nouveau squat a ete ouvert au 11, rue Chevreul, il y a quelques jours. Ce matin, un tract expliquant la demarche des occupant-e-s a ete distribue aux habitant-e-s du quartier…

Ci-joint le tract en question…

Une maison vide, ça sert a qui ?

La maison du 11, rue Chevreul est inoccupee depuis quelques annees. Un lieu vide dont personne ne se sert n’est forcement d’aucune utilite. Par notre demarche, nous prenons l’initiative d’occuper ce lieu et de le definir comme squatt.

Par le fait de squatter, nous entendons creer des alternatives sociales en realisant notre projet de vie collective et associative.

Collective, car vivre a plusieurs apporte plus de facilites : repartition des tâches entre les habitant-e-s, partage des experiences de chacun-e, coût de la vie moins eleve. Vivre a plusieurs implique aussi d’apprendre a respecter et a accepter les autres. Associative car nous voulons affirmer notre volonte d’integration a la vie du quartier en mettant en place, dans la duree, diverses activites: un atelier, un infokiosk, un bar… un espace de discussion permettant d’echanger de nouvelles idees.

Squatter n’est pas sans risques. Nous sommes dans l’attente permanente d’une visite de l’huissier ou de la police. L’huissier constate l’occupation et fait demarrer la procedure au Tribunal de Grande Instance (TGI). La police n’intervient normalement qu’apres la date d’expulsion rendue, apres un certain delai, par le TGI. Car en tant qu’occupant-e-s « sans droit ni titre », nous sommes quand mame couvert-e-s par la loi, l’inviolabilite du domicile etant un grand principe du droit français. De ce fait, il ne peut y avoir d’expulsion sans decision xecutoire du tribunal. Suite a cette decision, l’expulsion est inevitable.

Nous sommes donc volontairement dans une situation precaire. Pour developper notre projet, il est pourtant evident pour nous de passer outre la notion de propriete exclusive. Ouvrir un squatt ne signifie pas vouloir se mettre en marge de la population, c’est simplement une demarche differente en accord avec notre vision de la societe.

Nous esperons prendre contact avec le voisinage tres rapidemment et installer un dialogue pour plus de convivialite. Nous vous invitons a > venir discuter avec nous, pour nous connaitre et ainsi mettre de cote d’eventuels prejuges. A bientot, les squatteurs et squatteuses du 11, rue Chevreul.