Expulsion du Gazpacho à Barcelone

VITE FAIT SUR LE GAZ(PACHO)…

Ok, après trois mois d’occupation et une procédure judiciaire des plus véloces (la justice sait se bouger le ionf avec une étonnante célérité lorsque un gros paquet de pognac est en jeu…), la flicaille a fini par montrer son vilain gros nez au 3 placa sanllehy… Un tinma a 8h, un 28 février réveillé par des condés s’acharnant sur la porte, les premières minutes de ton réveil cadences par des boums, boums… …on monte sur le toit, aidés par la barricade qui ne cède toujours pas. Lassés par le bélier, les keufs se décident à taper de l’escalade et exploser la fenêtre de la cuisine… Ne se préoccupant même pas de la porte d’accès aux apparts, les deckx s’expliquent à coups de masses avec la verrière du rez-de-chaussée. Arrivés jusque dans la tour, les voici surpris de constater que les 12 occupants présents dans la baraque ce matin-là avaient pris leurs quartiers d’été sur le toit, attendant sereinement mais déterminés l’heure de la douche… Et puis ce fut plus de 6 heures de résistance… encerclés par les képis et les nuages, le soleil était bien présent mais le vent, en cette fin d’hiver, ne nous a pas épargnés… Profitant de ce climat peu chaleureux, Larlouche a cru qu’un arrosage répété au seau et jet d’eau nous seraient fatal, mais c’était sans compter sur notre détermination… Pendant que sur le toit les gazpachos supportaient menaces, quolibets, intimidations et chantages, au sol la solidarité s’organisait. Certains se réchauffaient les endosses auprès d’un feu allume dans le square, d’autres optaient pour une bonne séance de sport dans les rues avoisinantes à base de mini-barricade, de concours d’adresse dans le nickage de bagnoles de lardus et de vitrines de keuban, d’autres enfin réussirent depuis le toit d’un immeuble voisin à envoyer de la bouffe et de la flotte (mais à boire cette fois-là…) et même des k-way… tout ça nous aide à supporter les psychocops, les journaleux perchés dans tous les balcons aux alentours… en contact avec “l’extérieur” grâce à nos portables nous espérions (peut-être un peu crédules) un ultime recours de l’avocat concernant l’illégalité de l’expulsion (l’appel était en cours…)

Finalement, voyant l’expulsion inévitable, notre reddition s’est négociée et nous échappions ainsi à une incarcération et pouvions récupérer une grande partie de nos affaires… Sitôt la maison vide, la valse des destroyers de squat se met en branle, manière de rendre la zonm’ définitivement inhabitable. Immédiatement rencard est pris pour la fin de l’après-midi : l’heure est à la vengeance et il semble clair que ce soir le décor va souffrir… Rencard a 8h, 100 personnes et la descente en ville peut commencer… au premier virage un kisde perd son talkie et son képi, ensuite tout va très vite. Barricades à tous les coins de rue, turvois et poubelles sont de la tipare… pas une banque n’échappera à notre trop plein de hargne… un McDo et un resto pour cheuri viendront s’ajouter a la liste. Une demi-heure de défoulement bien ciblé, pas un schmidt et encore moins d’arrestations… Aujourd’hui la jeunesse se repose, prête a remettre le couvert à la première occasion. Rendez-vous est déjà pris pour le vendredi 9 mars (les retardataires devront se pointer a 18 heures au métro Joanic). A tous ceux, a toutes celles qui voudraient s’offrir un petit ouiikene de détente et de course a pied sous le soleil de Barna, à la semaine prochaine… OK, le 3 san llehy a maintenant changé de camp mais gazpacho still alive…

Ecrit à quatre mains sans aucune consultation préalable du reste de l’organisation par Fonzy le ronchinois et Marcello tadaronne…

Bises.

[squat!net]