La police a évacué par surprise le Centre Social Occupé (Cso) Kan Mireia. Le lundi 23 décembre au matin, la Police Nationale a pris d’assaut le Cso Kan Mireia, dans le quartier de la Trinitat Vella (vieille ville de Barcelona). En fait cette expulsion ordonnée par le juge d’instruction numéro 17 pourrait être illégale puisqu’à aucun moment les personnes inculpées dans le processus pénal n’ont été averties. Et malgré le fait que l’ordre d’expulsion ne concernait que le local social, les anti-émeutes ont défoncé la serrure de la porte donnant sur le reste du bâtiment, et tentèrent d’accéder aux logements. Cette expulsion a eu lieu entre 9 et 11h30 du matin et a impliqué 6 fourgons anti-émeutes, 12 monospaces de la police nationale, et autres patrouilles en scooter, des policiers en civil et certains de la « Brigade d’information ». Pendant que les véhicules bloquaient le quartier les anti-émeutes commencèrent à défoncer la porte du local et du bloc d’habitation, où ils réussirent à détruire la serrure. Les voisinEs et okupantEs des lieux réussirent à se rassembler devant l’entrée du bâtiment et empêchèrent les anti-émeutes d’accéder aux logements, qui d’ailleurs appartiennent à un autre propriétaire et ne sont sous le coup d’aucune poursuite judiciaires. Le Cso Kan Mireia ainsi que les logements est occupé depuis 6 ans, offrant au quartier un lieu de convivialité de réflexion et d’information, il fonctionnait aussi régulièrement comme pizzeria. En six années d’existence KanMireia a affronté deux procès civils obtenant à chaque fois le non-lieu pour les personnes inculpées.
Le 27 décembre dernier une vingtaine de personnes se sont rassemblées devant les portes du tribunal d’instruction numéro 3 de Cornella, au 106 de la rue Rubio y Ors. Il s’agissait là d’une première manifestation de rejet par rapport à la décision du tribunal d’expulsé l’Athénée libertaire du quartier de Cornella (périphérie de Barcelone), bâtiment fort de 15 ans d’histoire engagée, revendicative et sociale vis-à-vis de la population. Le projet est né en 1987, quand un groupe de jeunes et membres de l’association des voisins entrèrent dans le lieu qui était alors une usine désaffectée, dans le but d’en faire un local social (genre Cso). Cette occupation faisait suite à une demande demeurée sans réponse auprès de la mairie pour trouver un lieu approprié pour le quartier. Et c’est maintenant, après avoir montré que la voie de l’autogestion et de l’indépendance par rapport à toute administration était possible, que la municipalité veut mener à bien un plan urbanistique qui jetterait à la rue l’athénée libertaire. Le rassemblement de personnes s’est ensuite dirigé vers le marché et a lu un texte au mégaphone, puis vers une heure de l’après-midi il s’est dispersé pour cause de pluie.
fist, d’après les informations du Contra Infos