Solidarité active avec les quatre de Valence : occupation de la Vieille Université de Valence puis expulsion, du 19 au 28 décembre

Quelque 300 personnes faisant partie de l’Assemblée de solidarité aux détenus de Cabanal, rassemblant différentEs individuEs des diverses mouvements sociaux de Valence, ont pénétré le jeudi 19 décembre dans la Vieille Université et ont occupé le Grand amphithéâtre. Cette occupation qui pensait se prolonger de manière indéfinie voulait être une réponse à l’injustice et à la disproportion des actes du juge Luis Fransisco de Jorge Mesas qui maintient en prison préventive 3 des quatre personnes arrêtées le lendemain de l’expulsion du Cso Malas Pulgas, avec les accusations d’association illicite et de terrorisme. Ce mouvement entendait aussi dénoncer la répression et la criminalisation des mouvements sociaux. Chaque jour dans la salle occupée ont lieu des ateliers, des actions d’informations et de soutien, et chaque nuit l’assemblée se réunit.

Mais l’expérience de vie autogestionnaire à l’université proposée par ces individuEs a tourné court devant la résolution du recteur d’empêcher à tout prix que les idées subversives et leurs pratiques se répandent plus, après une semaine de mutisme. La décision d’abandonner l’occupation fut prise en assemblée sous la pression du recteur et du gouvernement de Valence. La décision fut effective le samedi 28 décembre, non sans heurts: le 27 dans l’après-midi eu lieu une rencontre entre le recteur, le conseil des professeureuses et quatre personnes de l’Assemblée. Les dirigeantEs de l’université firent savoir aux occupantes qu’ils/elles ne permettraient pas cette occupation plus longtemps si elle ne tenait pas compte de leurs conditions, à savoir: l’occupation ne devait mobiliser au maximum trois personnes, et il serait interdit tout type d’activité dans l’amphi, ainsi que les assemblées. Mais pendant que se tenait la réunion, la sécurité privée de l’université, suivant les ordres du recteur, empêchait l’accès aux groupes de plus de six personnes. Alors plus de 100 personnes se rassemblèrent dans l’entrée de l’enceinte pour soutenir les personnes restées à l’intérieur; et comme ils/elles n’avaient aucune nouvelle de ces dernières, ils/elles tentèrent d’entrer pour continuer l’occupation. Les forces de sécurité intervinrent violemment, et il se produisit quelques affrontements. Et en peu de temps, un important dispositif des forces de la police nationale se mit en place, appelé par le recteur. Ils prirent le contrôle des accès et se mirent à patrouiller à moto sur le campus, mais il n’y eut pas d’affrontements avec la police.

Après ces diverses heures de tension eut lieu une assemblée des personnes « au dehors » aux portes de l’université, alors que personne n’avait de nouvelles des gens «à l’intérieur», et que tout le monde avait pris connaissances de l’attitude autoritaire et violente du recteur. Et c’est ainsi que fut prise la décision d’abandonner cette action d’occupation: il s’agissait au départ de dénoncer la criminalisation incessante des mouvements sociaux ainsi que demander la libération des trois prisonniers, mais il a été convenu que l’attitude de l’université menait seulement à provoquer plus de tensions et de répression.c’est pourquoi tout fut malheureusement abandonné. Il faut noter que c’est la première fois que la police entre sur un campus du Pais Valencia. Et pendant toute cette affaire, des individus de la plateforme fasciste « Espana 2000 » ont été aperçus dans les alentours, dont un qui a pu entrer sans aucun problème dans l’enceinte de l’université.

fist, d’après le Contra Info du 23 et 30/12/02