52 jeunes de Valencia sont accuséEs de désordre public, dommages et usurpation. Ils encourent une peine totale de 36 années de prison et 78000 euros d’amende, pour un espace occupé seulement pendant… moins de huit heures.
Le samedi 16 octobre 1999, la police va interrompre violemment une occupation pacifique d’un vieux théâtre abandonné dans dans le vieux quartier de Valencia. Il s’agissait de la seconde expulsion en moins de 48 heures, et elle va coûter la vie à un homme de 30 ans.
L’occupation avait été décidée en réponse à l’expulsion de l’usine Geyda, quelques heures auparavant. Il s’agissait d’une occupation festive qui a attiré très vite de nombreuses personnes, dont certaines ignoraient le caractère revendicatif de la fête.
L’arrivée de la police, à coups de gaz lacrymo et de flash-ball sema la panique et fut à l’origine de l’accident qui coûta la vie à une personne. Les 52 personnes qui s’étaient enfermées dans le bâtiment durent sortir pour permettre à leur ami d’être soigné. Mais d’une part la police va mettre énormément de temps avant d’appeler une ambulance et d’autre part elle va arrêter les personnes qui se trouvaient à l’intérieur du théâtre.
L’assemblée des détenuEs du Théâtre Princesa, dans un communiqué, explique que le choix du mois de septembre n’est pas fortuit, comme date de procès : le PP (parti d’Aznar) vient de regagner la mairie et peut donc continuer ses attaques contre les mouvement sociaux, en particulier les mouvements okupa et anarchistes. De plus ce procès fait suite à l’emprisonnement de deux anarchistes accuséEs d’avoir envoyé un colis piégé à un parti fasciste local. Ce qui permet à la municipalité et aux médias locaux de considérer le mouvement libertaire comme la nouvelle menace terroriste.
Plusieurs journées de manifestations et d’actions sont attendues à Valencia contre ce procès.
Fissst (d’après le Contra-Infos n°271)