Vendredi 3 octobre 2003, 16 heures
Des familles vous invitent…
Aujourd’hui, la ville de St-Ouen a le plaisir d’accueillir en son sein de nouveaux habitants. Des familles françaises et Roms, deux communautés confrontées au même problème, le logement, ont décidé de s’installer en réquisitionnant un lieu vide depuis trois ans. Il est inadmissible que des habitations restent inoccupées si longtemps, alors que nous vivons une crise du logement associée à une nouvelle vague d’expulsions injustifiables. L’hiver approche et de nombreuses familles d’origine et parcours divers se retrouvent à la rue. Soutenons-les.
Collectif de soutien aux Roms d’Ile-de-France, C19, Collectif de soutien au Roms de Montreuil,de St Denis,Droits Devant,
17 heures 30
A 16 heures, les habitants(dont 5 enfants entre 2 et 9 ans) du 27 avenue gabriel Péri ont décidé de rendre leur présence publique.Un voisin se charge de prévenir le comissariat déclarant ainsi faire « son devoir de citoyen ».Les soutiens et la police arrivent alors par petits groupes.Une heure aprés ,la police renforçée d’une brigade de choc procède à l’expulsion en défonçant la porte au bélier .Les familles sentant l’aggressivité des flics se regroupent dans le hall d’entrée et signifient leur volonté de sortir de suite et sans violence au premier chien de garde de Sarkozy qui apparait.De part la présence d’une centaine de personnes (soutiens et habitants du quartier)et sachant leur exaction illégale (en effet , ils se sont arrogés le droit d’utiliser un arrêté d’expulsion concernant une affaire antérieure et d’ignorer les droits que les familles ont tenté de faire valoir),les flics ne procèdent à aucune arrestation.Les familles (4 roms ,1 africaine,1 française) se retrouvent à nouveau à la rue et décident de quitter rapidemment le quartier grouillant de flics…à la recherche d’une nouvelle maison.
Sarkozy a déclenché la traque aux Roms. Dans la nuit du 2 au 3 octobre , sur le campement de Méry sur Oise (95) composé de 40 caravanes , la police de Sarkozy s’est défoulée effectuant une véritable ratonnade; ils ont brisé les vitres des caravanes, crevé les pneus gazant l’interieur des habitations de fortune,les obligeant alors à passer la nuit dehors. Sans commentaires sur d’eventuels paralleles historiques…
Yannouchka