La Hamsa, ancienne fabrique occupée depuis 1996 a vecu plusieurs expulsions et tentatives avant de disparaitre le 4 août dernier. Le lieu abritait une salle de concerts, une bibliothèque, un bar, des salles de réunions et était aussi le lieu de vie pour 4 personnes.
L’expulsion pour la première fois dans l’histoire de Barcelone a eu lieu avant 5h du mat’ juste avant le début des tours de garde. Ce sont 18 fourgons de police qui ont participé à l’expulsion, et pour entrer, la police a dû percer un mur. Ils ont ensuite perquisitionné la place à la recherche d’explosifs pendant qu’une cinquantaine de personnes se rassemblaient dans le quartier.
A 11h, une manif se déroula dans le centre ville, passant devant la mairie, par la rambla puis finalement par le passeig de Gracia où un bâtiment touristique très important fut occupé durant trois heures et vivibilisé avec des banderoles. Il s’agissait de la Pedrera, maison de Gaudi. La police chargea et plusieurs personnes furent blessées.
A 19h, une manif partit de la place de Sants, passa devant le dernier centre social du quartier, Can Vies, où plusieurs feux de bengale furent allumés, puis se dirigea vers la Hamsa… ultra surveillée. La manif s’arrêta à 100m de la mairie de district protégée par une nuée d’anti-émeutes. Un communiqué fut lu et ensuite la manif dispersée officiellement. Ensuite une partie des manifestants retournèrent les conteners et les incendièrent pendant qu’une autre partie s’attaquait aux banques, agences d’interim, d’immobilier. Une voiture de police prise dans la masse fut détruite pendant que ses occupants usaient de leur arme pour s’enfuir. Cette nuit là il y eut un détenu.
Le samedi matin suivant la Hamsa fut réoccupée, pendant 12 heures, le temps de se rendre compte que le bâtiment était désormais inutilisable. S’ensuit une manif de 2 000 personnes et la Hamsa fut solennellement abandonnée.
Le 26 aout 2004, durant les fêtes de quartier de Sants, plusieurs centaines de squatteurs défilèrent en souvenir de la Hamsa et de nombreuses banques etc. furent siliconées.
Sinon dans toute l’Espagne et plus particulièrement en Catalogne, eurent lieu des actions de soutien, des sabotages, au nom de la Hamsa.
C’est dire, la Hamsa fit la une deux fois de suite et « El periodico » (en catalan), prit plutôt le parti des squatteurs. Les emeutes de Sants furent peu evoquées, sans dramatisation, l’article étant axé sur l’occupation de la Pedrera et sur l’usage social du lieu.
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