Le 6 mai, le squat Izmir organisait un rassemblement devant la mairie de (Saint-)Etienne, pour dire « non, non, non » à lexpulsion dont le bâtiment est menacé, dire aussi « non, non, non » à toutes les expulsions en fait Et dire « oui, oui, oui » aux lieux dautonomie et dexpérimentation sociale (voir notamment Le Numéro Zéro pour en savoir plus).
A 15h, quelques personnes étaient présentes, dans une ambiance punk et festive à la fois, avec musique et pétards, sifflets et confetti. Les minutes passant, le rassemblement commençait à grossir, et une petite centaine de personnes sest engouffrée dans la mairie, y faisant un vacarme du tonnerre, et y laissant joyeusement de colorées confetti, malgré un accueil plus que douteux de la part des policiers municipaux en présence, ceux-ci sagrippant aux manifestant-e-s pour les empêcher dentrer, avec laide de quelques jets de gazeuse lacrymogène, ben ouais quand on est équipé faut pas se priver .
La déambulation à travers la mairie a duré presque vingt minutes, des dizaines de tracts y ont été distribués, et quelques discussions y ont eu lieu, dans un climat étrange situé entre la tension et la fête. « Non, non, non aux expulsions ! » donnant de la force collective aux manifestant-e-s entonnant bruyamment ce slogan dans les couloirs de la mairie.
Une banderole pro-squat a été accrochée sur la façade de la mairie, au premier étage, tandis que dautres banderoles ornaient les deux côtés de cette même mairie. De nombreuses inscriptions ont été effectuées à la craie, à lintérieur et à lextérieur de la mairie.
Une fois sorti-e-s de la mairie, tout ce petit monde est parti en manif, à environ une centaine de personnes, à travers les rues de (Saint-)Etienne, jusqu’au squat dIzmir, dans une ambiance toujours agréablement punk, malgré les bruits assourdissants des pétards… Quelques graffiti et quelques arrachages publicitaires ont eu lieu, sans intervention policière. La flicaille était au départ de la manif quasi invisible, mais vers larrivée de la manif, environ une vingtaine de keufs, la plupart en civil, étaient regroupés en troupeau vingt-cinq mètres derrière la manif. Toutefois, aucun incident na été signalé, les keufs ont fait demi-tour en voyant que tout le monde sarrêtait devant Izmir. La plupart des manifestant-e-s entraient alors dans le squat pour s’y abreuver en jus de fruits et autres boissons maléfiques, ou pour y dévorer quelques fabuleuses brochures de l’infokiosque
Le soleil continuait de briller à la santé des squatteureuses.
Plus d’infos sur le site du squat Izmir :
http://izmir.squat.net
Patrick Battiston