Grenoble : La mairie de Grenoble et la préfecture de l’Isère expulsent illégalement

Communiqué de presse de squatteur-euse-s grenoblois-es du 21 octobre 2005.

Cet après-midi, la section d’intervention de la préfecture de l’Isère, des équipes de la BAC, assistées de la police municipale, ont expulsé un squat ouvert en début de semaine situé dans une maison appartenant à la Mairie (socialiste) de Grenoble, au 106 de la rue des alliés. Cette expulsion s’est deroulée sans procédure légale, les policiers ont pénétré dans le jardin en enjambant la palissade, faisant fi du rappel à la loi affiché sur la porte. Ils sont entrés dans la maison par une échelle (empruntée sur un chantier voisin), fusil à pompe et flashball au poing. Leur “superieur” (ne portant aucun signe de reconnaissance) n’a pas daigné répondre aux demandes d’explications des squatteur-euse-s. Ceux-ci sont sortis après un contrôle d’identité, et ont rejoint le petit rassemblement de soutien devant la maison.

Cette maison était le domicile d’une dizaine de personnes, ce qui veut dire que la procédure légale d’expulsion nécessitait le passage d’un huissier mandaté par le propriétaire (en l’occurrence la mairie de Grenoble) pour constater l’occupation, suivi d’une plainte au tribunal pour “occupation sans droit ni titre”. La police n’a pas le droit de pénétrer dans le domicile d’une personne sans l’accord de celle-ci, ou sur décision d’un-e juge. Il ne peut y avoir d’expulsion sans décision exécutoire du tribunal (Article 438-8 du code pénal).

Cette expulsion est donc illégale, c’est la seconde en deux semaines à Grenoble (expulsion le 10 octobre du 10 rue des bergers). En plus de ces expulsions, la préfecture profite d’un climat propice à la répression pour expulser locataires pauvres et squatteur-euse-s moins soutenus. Les institutions ne respectent pas les lois qu’elles instaurent elles-mêmes.

La Préfecture, la Mairie (instigatrice de l’expulsion de plusieurs squats dont elle est propriétaire), la Clinique Mutualiste (instigatrice de l’expulsion illégale du 10 rue des bergers, et de l’expulsion d’un squat en plein hiver il y a quelques années) ainsi que de nombreux bailleurs sociaux et sociétés d’economie mixtes locales (Opac38, Actis, Grenoble-Habitat…) sont non pas complices, mais commanditaires de ces expulsions illégales.

Pas d’expulsion sans réaction(s)…

Toutes ces expulsions, qu’elles se passent à Paris, Toulouse, Grenoble ou ailleurs, nous mettent carrément les nerfs… bientôt ils changeront leurs lois pour se couvrir, squatter se paiera de 6 mois ferme, ‘On’ a envie de réagir, et ‘On’ vous invite à le faire aussi, de la manière qui vous semble la plus adaptée.

Des squatteur-euse-s de Grrnoble


Pour rappel, les numéros de téléphone et des mails des méchant-e-s concerné-e-s, faites en ce que vous voulez :

la préfecture / 04.76.60.34.00
nathalie arnaud (expulsion) / 04.76.60.32.08
chef du cabinet du préfet / 04.76.60.33.45

Hôtel de Ville de Grenoble
11, boulevard Jean Pain BP 1066
38021 Grenoble Cedex1
Tél. 0476763843
Fax 0476763452

mail du maire / michel.destot at ville-grenoble.fr

pour voir les adresses des adjoints:
http://www.grenoble.fr/jsp/site/Portal.jsp?page_id=61

et des autres conseillerEs municipaux:
http://www.grenoble.fr/jsp/site/Portal.jsp?page_id=59