Le Clandé est un squat d’activités politiques et culturelles ouvert depuis 10 ans. C’est un lieu autogéré.
Après négociation avec le propriétaire : La ligue contre le cancer, nous avions signé une convention d’occupation précaire, qui s’est terminée en 2000, avec un procès que nous avons perdu. Depuis, nous sommes expulsables tous les jours ouvrables, et c’est ce qui s’est passé ce jeudi 26 octobre 2006.
Le Clandé a accueilli de nombreux individuEs, associations et collectifs, dont Act Up (association de lutte contre le sida), le collectif Chiapas, et même Résistons Ensemble pour une AG ; il héberge un infokiosk (lieu d’information et de diffusion d’ouvrages militants), le ciné clandé, une salle de répétition, un atelier gravure, une salle informatique, des cantines et des concerts.
C’est un lieu d’habitation pour 5 personnes, dont un enfant. Le Clandé promeut des évènements gratuits ou à prix libre, dans un esprit « Faites le vous-même ». C’est un lieu d’expérimentation sociale, un lieu où se vit une utopie au quotidien.
Nous occupons un bâtiment qui avait été laissé à l’abandon de nombreuses années, en réaction à la spéculation immobilière, au parcage des toulousainEs dans des cages à poules, à l’absence de lieux d’activités alternatifs et au pourrissement des maisons vides.
Le 26 octobre 2006, les 3 personnes présentes au Clandé ont été réveillées par une quinzaine de flics, un huissier et un représentant de la Ligue contre le cancer qui les ont jetées dehors sans leur laisser le temps de prendre leurs affaires (légalement, le déménagement est prévu au moment de l’expulsion).
Rapidement, des personnes arrivent en soutien et occupent la rue de Quéven, c’est alors qu’une dizaine de CRS nous chargent sans sommation et blessent 4 personnes (une arcade ouverte et huit points de sutures à la tête pour deux d’entre elles). Une barricade est ensuite dressée sur le boulevard adjacent, bloquant la circulation pendant 3 heures. Là encore, nous serons violemment dispersés par les CRS. Le soir même, nous nous sommes retrouvés à la Chapelle (squat également menacé d’expulsion) pour une AG rassemblant plus de 200 personnes. Nous partons en manifestation et passons devant le Clandé, qui est réinvesti dans le calme et réoccupé depuis.
Nous craignons actuellement d’être délogés par la force et avons donc besoin de votre soutien.
Les jours que nous sommes amenés à vivre vont être décisifs ! Nous réoccuppons le Clandé, il s’agit d’être présents, de le garder ! Et pour cela il faut être nombreux, tous les jours et dans la durée. Passez nous voir tous les matins à 6 heures pour les petits déjeuners. Venez y dormir ou passez dans la journée. Tenez vous informés de la situation.
Manifs prévues à Toulouse, les samedis 4 et 18 novembre à 16h à Arnaud Bernard.
Si le Clandé représente quelque chose pour vous, si toutes les activités qui y ont été menées depuis 10 ans ont un sens, si vous voulez qu’on continue à y lutter contre le grand capital et sa morale mortifère, si vous voulez que cet espace de liberté arraché à la logique marchande continue à exister, venez, soyez avec nous. C’est maintenant que ça se passe, parce que l’histoire est aussi faite des victoires des gens comme vous et nous !
RESISTONS ENSEMBLE POUR GARDER LE CLANDE !
le Clandé, 9 rue de Quéven à Toulouse.
http://resistons.lautre.net/
le mardi 31 octobre 2006
Réseau Résistons Ensemble