Genève: Soirée sur l’autonomie italienne à l’infokiosk de la Tour, samedi 3 février 2007

Un p’tit message pour annoncer une soirée sur l’autonomie italienne le samedi 3 février à l’infokiosque (4 rue de la Tour, Genève) ; ça commence à 17h30 avec une conférence théâtrale à plusieurs voix, puis un repas à 20h, et ensuite une discussion vers 21h.

Le lendemain dimanche 4 février au théâtre de l’Usine il y aura une version plus courte (et ciblée sur un dialogue au sujet des Brigades Rouges) de cette conférence à plusieurs voix à 21h.

Voilà, à samedi!

En espérant vous y voir…et participer avec nous à ce mouvement de résistance actuelle du lieu autonome de la Tour.

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Le mouvement autonome italien est peut-être l’un des mouvements de lutte les plus puissants de l’histoire récente occidentale. Fort de ponts exceptionnels entre étudiants et ouvriers, “autonome” des partis et des syndicats, massif et violent dans ses modes d’actions, il fera durer mai 68 pendant dix ans. Ce sont les “hordes païennes” de jeunes immigréEs du Sud qui paralysent les usines, revendiquant le refus du travail, remettant à l’ordre du jour les pratiques d’action directe qui avaient secoué les mêmes industries en 1920 avant de s’endormir sous le fascisme. Ce sont des quartiers entiers qui, face à l’inflation, refusent de payer les loyers ou les factures. C’est une irruption tonitruante des femmes, homosexuelLEs, jeunes et chômeurSEs sur la scène politique. Ce sont des analyses précises et originales de la transformation de l’économie occidentale. C’est une explosion des radios libres qui se font “la voix des sans voix” tout en jonglant avec l’ironie et la philosophie. C’est enfin le tournant de 1977, les émeutes, les chars blindés à Bologne, une répression féroce : un mouvement étranglé qui n’a plus d’autres issues que la fuite, l’héroïne ou la clandestinité. Beaucoup “d’autonomes” passeront des années en prison, sans manquer d’en faire encore un lieu de luttes.
Des lectures tirées de plus de 15 ouvrages différents et entrecoupées de photos et d’enregistrements sonores permettront, chapitre après chapitre, d’avoir un aperçu de l’atmosphère brûlante de l’époque et d’approcher les questions qu’elle nous pose aujourd’hui.

Des bibliothècaires en lutte – Infokiosk