Les locaux du 6 rue de la Madeleine à Besançon donnés à la mairie pour en faire un lieu « d’éducation populaire » et abandonnés par celle-ci sont actuellement squattés par le collectif « Confluence 6 » qui souhaite les transformer en centre socioculturel autogéré.
Si vous souhaitez soutenir ce projet vous pouvez venir nous voir ou signer la pétition suivante.
Le 6 rue de la Madeleine est un lieu de partage des connaissances.
Un lieu ouvert et tenu par les « gens qui font » pour les « gens qui veulent faire ». Il est indispensable parce qu’il permet la mise en commun des savoirs, des savoir-faire, des experiences. Sans cette dimension fondamentale, il n’y a pas de culture. Le lieu est ouvert parce que chacun a besoin de s’enrichir des experiences de ceux qui cherchent sur la même voie que lui. C’est une manière d’avancer à pas de géant. Il s’agit donc d’un lieu d’expérimentation, de réflexion, d’imagination par la rencontre et le partage.
On nous reproche de ne pas respecter les principes de la démocratie. La transmission dont nous nous réclamons est pourtant celle de la démocratie. On nous a assez répété que nous constituons le peuple. Et bien nous l’assumons : nous sommes le peuple et le pouvoir nous appartient. Ainsi en prenant ce lieu nous exercons notre pouvoir, et l’exerçant nous l’apprenons, et l’apprenant nous le comprenons. Nous serons tour à tour spectateur, enseignant, élève, chercheur.
On oppose un projet de logements au notre. Nous refusons cette opposition. Il ne s’agit pas ici de remettre en cause la nécessité de construire de nouveaux logements. Il s’agit ici de poser la question de la place laissée a l’expérimentation sociale en démocratie. Encore une fois nous ne faisons qu’exercer notre pouvoir. Une partie des locaux pourrait servir de logements pour les personnes venant partager leur expérience dans le lieu.
On prétend que les lieux sont insalubres. Ce n’est pas sérieux puisque des associations l’occupaient encore lorsque nous l’avons investi. Les responsables politiques veulent monter un projet immobilier. Nous faisons remarquer que ce batiment a été offert en 1832 à la ville sous condition qu’il en soit fait un usage d’éducation populaire. C’est là notre projet. Nous prendrons l’avis de professionnels pour établir une utilisation du lieu en conformité avec les normes de securité. Seules les parties pouvant accueillir un public seront utilisées pour des représentations publiques. Les autres parties serviront aux rencontres, discussions, ateliers, conférences…
Nous avons demandé un lieu tel que celui-ci. Les pouvoirs publics nous ont certifié que nous l’aurions. Ils n’ont pas tenu leur parole. Nous n’attendons plus qu’ils la tiennent, nous agissons. Nous voulons autre chose.