– Un forcené armé se rend au Blanc-Mesnil après seize heures de négociations
(AFP, 27 sept. 2007)
BLANC-MESNIL (AFP) Un homme désespéré par la vente sur saisie de sa maison, barricadé avec des armes dans son pavillon au Blanc-Mesnil, en banlieue parisienne, s’est rendu jeudi à la police après plus de seize heures de résistance et des tirs sur les forces de l’ordre.
La reddition est intervenue au terme d’une négociation qualifiée de « très dure » par le patron du RAID Jean-Louis Fiamonghi, dont les hommes négociaient depuis mercredi à la mi-journée.
« Michel Marly est sorti de lui même à 02h15 », a déclaré le préfet de Seine-Saint-Denis Claude Baland à l’issue de la reddition du forcené, qui menaçait de faire exploser avec du gaz son pavillon en cas d’intrusion de la police. « Il n’est pas blessé et personne n’a été blessé », a précisé M. Baland.
Le forcené, un homme de 52 ans, serrurier de métier, qui vivait seul, séparé de sa compagne, était « décidé à jouer le tout pour le tout » et montrait « des tendances suicidaires », selon M. Fiamonghi. Décrit comme « calme » dans l’après-midi, il s’était montré ensuite « extrêmement nerveux », selon une autre source policière.
Après la vente de sa maison sur adjudication, pour couvrir une dette liée à un différend de voisinage portant sur un mur de mitoyenneté, M. Marly refusait de laisser la maison à sa nouvelle propriétaire.
Dans cette maison située rue André Kervazo, dans un quartier pavillonnaire proche de la gare, il avait préparé « un dispositif de bonbonnes de gaz », et disposait en outre de « deux fusils, l’un de type Mozer et un fusil à pompe de calibre 12 », selon le patron du RAID.
L’homme était connu de la police pour des affaires anciennes de détention d’arme et décrit comme pouvant être violent.
Par précaution, ne sachant jusqu’au bout s’il était aussi armé qu’il le prétendait, les habitants de 70 pavillons avaient été évacués.
Au cours de la soirée, le forcené « a tiré plusieurs fois », selon le patron du RAID. Les policiers ont également, entre 23H45 à 00H30, tiré plusieurs grenades de gaz lacrymogènes pour tenter de le neutraliser, et le pousser à sortir, a constaté une journaliste de l’AFP. En vain.
Alors que les policiers du RAID allaient tenter de s’introduire dans le pavillon, à porte blindée, le forcené a repris la négociation. Puis s’est rendu, avant que le RAID ne pénètre chez lui.
Seize heures plus tôt, vers 09H45, M. Marly avait « accueilli » l’huissier et les policiers missionnés pour faire procéder à l’expulsion par un tir d’arme à feu, suivi d’un jet de grenade défensive dans le jardinet du pavillon, selon la police.
« Il disait qu’il préférait tout faire sauter que partir », a raconté Jonathan, 25 ans, fils du voisin avec qui le forcené était en litige « depuis des années », à propos d’un mur séparant les deux terrains.
M. Marly avait fini par démolir le mur en question et avait été condamné à une astreinte de dommages et intérêts, à l’origine de sa dette, a confirmé le préfet.
Cet homme « a plusieurs fois braqué des gens avec un fusil », dit-il, dont sa propre mère, « il y a dix ans ». « Tout le monde sait dans le quartier qu’il peut sortir une arme à tout moment », avait raconté le jeune homme.
Le forcené a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Bobigny.
– Liberté pour M. Marly, forcéné du Blanc-Mesnil
(anonyme, Indymedia-Paris, 27 sept. 2007)
Un homme désespéré par la vente sur saisie de sa maison, barricadé avec des armes dans son pavillon au Blanc-Mesnil, en banlieue parisienne, s’est rendu jeudi à la police après plus de seize heures de résistance et des tirs sur les forces de l’ordre.
M. Marly avait « accueilli » l’huissier et les policiers missionnés pour faire procéder à l’expulsion par un tir d’arme à feu, suivi d’un jet de grenade défensive dans le jardinet du pavillon, selon la police.
Alors que les pourris de Don Quichottes hésitent à s’installer dans leur planque au gouvernement et que les SDF subissent déjà des températures hivernales, un habitant du Blanc Mesnil s’est opposé pendant plusieurs heures à son expulsion. Les médias l’ont dépeint comme un fou furieux. Est-ce être fou que refuser d’être mis à la rue ?
Nous ne nous laisserons pas berner par les médias. Se defendre contre les expulsions souvent violentes de la police est légitime. M. Marly doit être libéré et relogé dans son pavillon ! Non aux expulsions ! Réquisition des logements inoccupés pour les sans logis et mal-logés !