19 novembre 2008
La semaine dernière, le Dauphiné Libéré a publié un fort mauvais article sur l’occupation du 38 rue Pascal (Caddie Yack), rempli de mensonges et d’approximations…
Droit de réponse du collectif d’activités du Caddie Yack
La ville ment, l’Arepi cautionne, le Dauphiné Libéré diffuse
Une « expulsion » sans procédure
Le Caddie Yack, immeuble de la mairie de Grenoble, vide depuis deux ans, ne faisant jusque là l’objet d’aucun projet, est occupé depuis le 14 octobre pour en faire un lieu d’habitation et d’activités. Non basée sur une décision du tribunal d’instance, l’opération de police du 21 octobre, prétextant des dégradations, n’était juridiquement pas une expulsion. Légalement ce lieu reste notre domicile. O. Noblecourt ne montre que son hypocrisie en évoquant l’utilisation du droit. En donnant le lieu à l’Arepi la mairie affiche son mépris pour ce projet. Pourquoi cette proposition n’a-t-elle été faite qu’après l’occupation et l’évacuation du lieu ? Dans quelles conditions l’hébergement de familles en difficulté est-il possible ? Bien que salubre, il n’y a ni eau ni électricité et des travaux sont nécessaires. Depuis l’intervention de la police, des portes et fenêtres sont hors d’usage et la plupart des volets soudés.
Des lieux de vie, pas des dortoirs
Nous refusons d’être des numéros dans des dispositifs de « réinsertion sociale » temporaires ou d’urgence. Nous voulons choisir nos modes de vie, et souhaitons des habitats autonomes, autogérés et conviviaux. Notre précarité ne nous empêche pas de faire des choix selon des « raisons idéologiques », n’en déplaise à Mr Balestas. L’Arepi ne se pose-t-elle pas la question des causes de la précarité qu’elle « gère » et les solutions à y apporter ?
Diviser pour mieux régner
Nous attendons de l’Arepi qu’elle refuse de légitimer des expulsions et de la mairie qu’elle « se [mette] en accord avec les positions qu'[elle dit] défendre » en arrêtant de criminaliser des pratiques de solidarité active et de tenter de diviser la lutte pour le logement. Il n’y a pas d’un côté des « familles réellement en difficulté » et de l’autre de jeunes idéalistes sans réel problème, mais bien des personnes sans logement.
La ville possède de nombreux lieux inhabités sur lesquels aucun projet n’est défini, notamment : 106 rue des alliés, 21 avenue de Vizille, plusieurs appartements d’urgence à la Villeneuve… Ce qui est grave, c’est que la mairie maintienne des logements vides et mente pour protéger l’image d’une politique sociale douteuse.
Le collectif d’occupation du Caddie Yack, soutenu par des associations (Cap Berriat, CIIP, AC, MCPI, Sottai Malté, Préfacce…) ne se laissera pas faire et compte bien mettre la municipalité, dont ce journal se fait manifestement le relais, face à ses incohérences.
caddie-yack at squat point net