Gand: le squat « Coupure Acerechts » gagne en appel contre l’éducation belge

  Gand (Belgique): le squat « Coupure Acerechts » gagne en appel contre l’éducation belge


Aujourd’hui, 11 juin (2010), nous, squatteu-Rs-Ses de l’ancienne faculté de vétérinaires de l’univ de Gand, avons eu connaissance du verdict, concernant notre expulsion. L’éducation Belge, propriétaire, a demandé une requête unilatérale au juge (procédure dans laquelle « LE DEFENSEUR », c’est-à-dire les occupant-E-s, est jugé sans être présent au tribunal).

Le motif de l’expulsion est qu’on empêcherait des travaux, dans ce batiment vide depuis 1995. Cette procédure est illégale, car elle convient seulement en cas d’anonymat volontaire et/ou de requête impossible d’identité. Or, nous n’étions pas anonymes. Une personne vivant là, appelons-la « W », a donné son identité aux policiers, lors de l’ouverture, courant février…

Ce jugement a eu lieu en avril, et, à la fin du mois de mai, un huissier de justice est passé pour donner l’avis d’expulsion, et aussi pour grappiller quelques noms et du fric, pour sa « commission ».

Situation tendue.

Nous avons donc, dès lors, fait appel, pour contester cette décision de justice (qui ne concernait d’ailleurs que « W ») et le paradoxe de cette procédure…

Comment l’education belge peut employer une procédure unilatérale pour anonymat contre « W », qui a donné son nom ?? C’est le serpent qui se mord la queue !!

Aujourd’hui, et contre toute attente, notre avocate nous a contacté, pour signaler qu’on avait gagné notre proces en appel :)

Coupure Averechts est un squat, en pleine ville de Gand, où chacun-E est bienvenu-E…
Que ce soit pour visiter, filer un coup de main, manger lors d’une cuisine populaire le lundi soir (19h), ou se fringuer dans le freeshop ou s’informer dans l’infokiosque le mercredi après-midi, nous voulons en faire un espace où chacun-E peut se sentir à l’aise, avec des activités, des fêtes, des projections, pour les jeunes et les plus agé-E-s, pour les noir-Es ou les blanc-he-s, pour les trans, les lesbiennes, les gays, les sans papiers, les prolos et autres étudiant-E-s, où la solidarité et l’ouverture d’esprit remplacent l’oppresion et la compétition de cette société qui ne fait que se soucier du porte-monnaie des « géants » de ce monde, sans trouver de solution concrète pour lutter contre la misère, la tristesse, et la déchéance humaine…
Nous vous invitons à y passer faire un tour !!

Le lieu en lui même est un batîment de l’université de Gand, implanté dans un complexe scolaire. C’est grand, très grand, et même « unique ». C’était auparavant une faculté de vétérinaires. Construit en 1823, ça a servi en gros de prison pédagogique pour animaux. Il y’a même des cellules pour humains.

Cette victoire en justice est aussi et surtout une victoire pour l’intersquat gantois. Quand on connait la situation plus que répressive des espaces occupés ici, notamment une société « anti-squat », engagée par la ville, qui est là garder les batîments vides.

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