Pretoria (Afrique du Sud): Les morts passent avant les vivants

[Traduction/adaptation d’un article paru initialement ici, publié également .]

11 août 2010

Quelque part à Pretoria, une communauté de squatters occupe un terrain (principalement avec des tentes en guise d’habitat), utilise le robinet d’un cimetière situé non loin de leur installation pour boire et cuisinier, ainsi que l’eau d’un étang relativement boueux pour laver leurs vêtements. Une partie du cimetière semble servir également de terrain de football pour les squatters. Le “Sowetan newspaper” en parle ici (en anglais).

Dans le voisinage (constitué notamment d’un centre commercial sur Woodlands Boulevard shopping centre, à Pretoria-Est), tous les types d’excuse sont utilisés par les bourgeois locaux pour justifier l’appel aux expulsions – par exemple, “ces terrains squattés hébergent de dangereux criminels”…
La réalité, c’est que ce genre de terrains squattés sont habités des prolos qui bossent sur des chantiers de construction, par les jardiniers et autres “domestiques” de ces mêmes bourgeois, et sont si mal payés qu’ils galèrent même pour faire le trajet entre “chez eux” et leur lieu de travail (ils restent souvent sur place, dans des conditions encore plus reloues).

Le directeur de la communication de la municipalité de Pretoria, Console Tleane, a annoncé que le terrain occupé par les squatters allait prochainement être utilisé pour étendre le cimetière de Pretoria-Est…

Les morts ont semble-t-il plus de “droits” que certains vivants.

[squat!net]