Cayenne (Guyane): Résistance à une opération de démolition

Selon deux articles de Bondamanjak et de France-Guyane, des affrontements ont opposé mardi matin (3 avril 2012) des habitant-e-s du mont Baduel aux flics de la Compagnie départementale d’intervention.

La police néo-coloniale cherchait à expulser des habitant-e-s dans le but de détruire leurs maisons “illégales”. Cette opération de démolition est menée par la mairie de Cayenne. Le premier magistrat, Marie-Laure Phinéra-Horth, et des agents municipaux sont arrivés sur les lieux aux aurores. Mais une résistance organisée les a accueillis: des barrages constitués de pneus, de bois et de pierres protégeaient le quartier où se trouvent les maisons menacées.

Les flics ont dû forcer le passage, faisant usage de grenades lacrymogènes pour disperser les manifestant-e-s, qui répliquaient par des jets de pierres et de bouteilles.

Après quelques blessés et une arrestation, les agents municipaux ont commencé à détruire deux des quatre constructions illégales visées par l’arrêté municipal. Trois familles ont été expulsées, et si la mairie prétend qu’elles vont être relogées, les familles en question disent le contraire…
Au total, ce sont huit habitations illégales qui devraient “légalement” être détruites avant le mois de juin. 56 personnes occupent ces logements.

Partout, la propriété privée impose sa domination… Mais nulle part ça ne se passe tranquillement.
La lutte continue.