Mise à jour avec un peu plus de détails :
Le 23 mars le maire de NDL appelle dans Presse Océan pour que les squatteurs soit virés des terrains : « Les habitants sont exaspérés. Je comprends qu’il y ait des procédures d’expulsions pour ceux qui sont dans les maisons, mais il faut virer ceux qui sont dans les tentes et les caravanes. La préfecture laisse pourrir la situation. »
Le 5 avril dans la matinée, un huissier accompagné par deux fourgons de gardes mobiles, la physionomiste et 3 autres bagnoles de gendarmerie a visité plusieurs des terrains squatté sur la ZAD. Il s’agit de terrains où il n’y a pas de bâtiments en dur et qui n’ont encore jamais été convoqué au tribunal pour des procédures d’expulsion. L’ huissier est passé à la Bellishroot, à la Gare, 100 Chènes, au Sabot, aux Fosses Noires, un champ avec une tente, à la Chévrerie.
Dans certains lieux il a eu l’air de juste constater l’occupation, dans d’autres lieux il a demandé un nom. Dans ce cadre ça vaut le coup de réaliser que ne pas donner de nom risque de signifier qu’on ne sera pas prévenu si une procédure d’expulsion est lancée, et qu’il n’y aura alors pas la possibilité de choisir de se défendre au tribunal.
A la bellishroot un autre huissier est passé une demi heure plus tard avec les même dispositif de police et un mec (gueule de keuf et aucun outil de géomètre) qui se présente comme géomètre et qui demande s’il peut prendre des prélèvements sur le terrain. L’accès lui est interdit. On se demande pourquoi ils ne sont venus comme ça que sur le seul lieu qui n’appartient pas au Conseil Général, ce qui pourrait compliquer une procédure d’expulsion. Une des hypothèses qu’on pourrait avancer pour expliquer ça est qu’ils sont venus avec le huissier pour constater qu’on ne laisse pas travailler les géomètres, et avoir ainsi des prétextes d’expulsion ?
On ne peut pas savoir sur si les déclarations dans la presse du maire de NDL on quelque chose a faire avec le passage du huissier, mais ça pu des procédures d’expulsions.
Article original dessous
Depuis quelques temps, le juge d’expropriation, sous bonne escorte militaire, vient évaluer les terres des agriculteur-trice-s qu’AGO-Vinci doit exproprier.
Ce matin (vendredi 5 avril), nouvelle étape dans la tentative de faire le vide…
Un huissier est venu sur la plupart des terrains occupés par des cabanes, des tentes ou des caravanes, sous l’oeil distant mais néanmoins présent de 5 ou 6 véhicules de flics. Il est resté à l’entrée de plusieurs des terrains, est entré dans quelques autres, a pris des photos ou non, a parfois demandé l’identité des habitant-e-s sans l’obtenir) parfois non, pretexté des histoires de cadastre, d’évaluation de conditions sanitaires, ou de constat d’occupation., jouant le rôle du gentil travailleur qui fait cordialement son sale boulot.
Pour l’instant donc, rien de très clair sur les conséquences de cette visite vue l’absence d’explications fournies par l’huissier et le flou régnant sur les procédures applicables aux terrains occupés. De fortes chances quand même que tous les lieux deviennent expulsables pour qu’AGO ait la possibilité de vider la zone quand ils auront envie d’essayer…
Mort aux huissiers !
Ils ne videront pas la zone !
Et pour continuer sur la ZAD, les prochaines dates :
– semaine d’échanges et de savoirs
– 13 avril à 19h à la Pointe : retours des infotours partis cet hiver en espagne et italie : les deux groupes invitent à partager les réflexions et rencontres croisées sur la route
– 17 avril à Nantes : journée internationale des luttes paysannes
– 21 avril : manif contre la répression à Nantes
– 23 avril à 20h30 à la Vacherie : quelles suites à la manif du 24 mars (actions/communications sur Nantes….)
– 12 mai à 15h à la Vacherie : AG sur la manif de réoccupation )
[Article publié sur le site de la ZAD.]