Hier, mardi 8 mai, vers 5 heures du matin, le gouvernement népalais a envoyé de nombreuses forces de police (plus de 3 000 flics !) pour expulser plus de 2 000 squatters qui résidaient dans des maisons auto-construites illégalement sur les bords de la rivière Bagmati, dans le quartier de Thapathali, à Katmandou.
Lacrymos et flashballs contre pierres, l’opération d’expulsion ne s’est pas vraiment déroulée dans le calme…
Plus d’une trentaine de personnes ont été arrêtées, et de nombreuses personnes ont été blessées lors des affrontements avec la police.
Près de 300 maisons auto-construites ont été détruites dans la foulée de l’opération d’expulsion. Les squatters expulsé-e-s vivaient là pour la plupart depuis plus de cinq ans.
Le gouvernement, en majorité maoïste (le Premier Ministre est le président du Parti communiste du Népal, Prachanda), se fait ainsi remarquer pour des faits comparables à ceux qui se déroulent dans le monde entier, quelle que soit la couleur politique du gouvernement…
Le pouvoir expulse, à l’aide de sa police, et le peuple subit.
“J’ai pleuré toutes les larmes de mon coeur quand j’ai vu les bulldozers détruire notre maison”
Manju Adhikari, 34 ans, mère de deux filles de 15 et 17 ans.
Sources: Asian News Network, The Himalayan Times, Dawn, Photo Blog.