Une brève publiée sur le site de TF1 annonce que ça a chauffé, hier, dans la capitale haïtienne, lors d’une manif contre les expulsions et les destructions de logements/bidonvilles:
Affrontements à Port-au-Prince lors d’une manifestation pour le logement
TF1-News – 25 juin 2012Des affrontements ont opposé lundi à Port-au-Prince des policiers et des centaines de personnes qui manifestaient contre leur expulsion de maisons érigées sur des collines et jugées dangereuses par le gouvernement, a constaté l’AFP.
Au moins une personne a été blessée, à la tête, lors des échauffourées, qui ont opposé des groupes de jeunes manifestants issus des quartiers situés dans les hauteurs de la capitale haïtienne à des policiers anti-émeute.
Les manifestants ont dressé des barricades enflammées, la police utilisant des gaz lacrymogènes pour les disperser.
De nombreux autres articles issus de la presse mainstream relatent les mêmes faits, en anglais et en espagnol (BBC-News, Blue Ridge Now, El Tiempo, Prensa Latina).
Plus d’un millier de personnes étaient présentes lors de cette manifestation qui était appelée notamment pour protester contre les plans gouvernementaux de démantèlement des quartiers les plus pauvres.
La manif s’est donc terminée en affrontements, pierres contre gaz lacrymogènes.
Un-e des manifestant-e-s a déclaré à un-e journaliste de la BBC: « Ces décisions [d’expulsion/démolition] sont toujours dirigées contre les pauvres ; les riches ont des maisons immenses qui ne sont jamais visées. » Un autre a déclaré à l’Associated Press que si le gouvernement « vient pour détruire nos maisons, nous allons mettre le feu à Pétionville [commune bourgeoise de la banlieue de Port-au-Prince]. »
Haïti est un des pays les plus pauvres du monde. A Port-au-Prince, comme ailleurs dans le pays, des centaines de milliers de personnes squattent dans des maisons de fortune, d’autant plus depuis que le pays a été en grande partie détruit par un séisme en 2010…