Selon diverses sources journalistiques (AFP, E-Marrakech, Aswat), mardi 2 octobre 2012 à Tanger, des émeutes ont opposé dès le matin les forces de l’ordre à des habitant-e-s des quartiers populaires de Beni Makada et Ard Daoula. Les heurts sont survenus alors que la police intervenait pour expulser du quartier une famille de son logement, conformément à une décision de Justice, cette fameuse Justice qui partout dans le monde protège les intérêts des possédants, la sacro-sainte propriété privée.
Un des articles de presse explique que les forces de l’ordre [sont] venues exécuter un ordre d’évacuation prononcé la veille par le tribunal de première instance à l’encontre d’une famille. Cette dernière a refusé de quitter les lieux.
Des voisin-e-s ont protesté contre l’opération d’expulsion et sont intervenu-e-s activement pour empêcher la police de faire son sale boulot. La situation a dégénéré dans l’après-midi en affrontements violents, les forces de l’ordre ont fait usage de bombes lacrymogènes et de balles en caoutchouc tandis que les émeutier-e-s leur lançaient des pierres et d’autres projectiles.
La police, confrontée à plusieurs centaines d’habitant-e-s en colère, a dû faire appel à des renforts pour s’en sortir. Plusieurs personnes auraient été légèrement blessées, dont six membres des forces de l’ordre. Il y a aussi eu un certain nombre d’interpellations, mais nous n’avons eu aucune information précise là-dessus.
La situation s’est calmée en début de soirée, même si la tension restait palpable dans les rues du quartier…
MP3 avec Ghassan Koumia, membre de l’AMDH – section Tanger (Association marocaine des droits humains), qui raconte à Aswat ce qui s’est passé sur place.