La presse mainstream algérienne s’intéresse à nouveau aux expulsions de squatteurs, cette fois dans le centre ville d’Oran. Extraits d’un article publié aujourd’hui par El Watan:
Centre-ville : l’expulsion de squatteurs d’immeubles tourne à l’affrontement
Une opération d’expulsion des squatteurs d’une trentaine d’immeubles désaffectés du centre-ville a été menée, hier matin. Le centre-ville d’Oran a été barricadé par les services de sécurité avant que des affrontements n’éclatent.
L’opération d’expulsion a été menée sous la présidence du chef de la daïra d’Oran, M.Bouchemma. Huit immeubles au secteur urbain El Emir ont été les premiers touchés par l’expulsion de leurs occupants. Si dans les ruelles de la rue Cavaignac cette opération s’est déroulée sans incidents, à la rue Mahatma Ghandi, elle a tourné aux affrontements entre squatteurs et éléments de l’ordre public. Les squatteurs ont commencé par dresser un bouclier composé d’enfants et de femmes pour interdire aux policiers d’investir les immeubles et de les déloger. Cependant, quand ils ont constaté que les policiers ont réussi à évacuer les enfants, ils se sont mis à leur lancer des pierres et des bouteilles de bière. On a aussi noté des tentatives de suicide parmi les squatteurs qui ont vite été maîtrisés.
Les policiers ont cerné les squatteurs et ont arrêté les plus déchaînés d’entre eux. «7 personnes dont une femme ont été embarquées», apprend-on de source sécuritaire. Les arrestations ont dissuadé les squatteurs de poursuivre les affrontements avec les policiers, l’opération s’est poursuivie. Dans l’après-midi, ce sont 14 autres immeubles du quartier de Sid El-Houari qui seront évacués. Les immeubles dans la même situation le seront également. «35 immeubles désaffectés sont squattés à travers les vieux quartiers de la commune d’Oran», dira le chef de la daïra, précisant : «ils seront tous évacués.» Il s’agit d’immeubles désaffectés, leurs premiers occupants ont été relogés dans le cadre de la lutte contre l’habitat précaire… L’immeuble évacué était occupé par des Subsahariens. Ces derniers ont déclaré avoir acheté les logements qu’ils occupent. C’est d’ailleurs le cas de toutes les familles évacuées.