Athènes: Descente de flics au squat Lelas Karagianni 37

Dans son élan propriétaire et répressif, l’État grec continue à envoyer ses flics dans les squats anarchistes d’Athènes. Après les envahissements policiers de Villa Amalias, du squat de l’Université ASOEE et de Skaramaga ces dernières semaines, ça a été le tour de Lelas Karagianni 37 (LK37) ce mardi 15 janvier 2013.

Le bâtiment, squatté depuis 24 ans, est situé dans le quartier de Kypseli. LK37 a été attaqué puis envahi par les flics vers 13h. Des compagnon-ne-s criaient des slogans depuis la terrasse / le toit. Des voisin-e-s et des personnes solidaires se sont réuni-e-s autour du squat, ainsi que sur la place Amerikis, pour empêcher l’expulsion. Mais très vite, les flics sont arrivés sur la terrasse / le toit du squat et ont arrêté les compagnon-ne-s présent-e-s à ce moment-là. Un hélico supervisait l’opération. Au sol, de nombreux flics contrôlaient les identités des gens qui s’approchaient de la place Amerikis.

Vers 13h30, deux rassemblements solidaires se tenaient déjà, un sur la place Amerikis et un autre à l’angle des rues Drosopoulou et Karagianni. Parmi les slogans entonnés par la foule solidaire: “Ni fascisme ni démocratie, à bas l’État, vive l’anarchie !”. A part les 14 personnes arrêtées à l’intérieur du squat, deux personnes solidaires ont été frappées et arrêtées dehors par les flics. La police a mis progressivement le quartier de Kypseli en état de siège.

Un rassemblement devant le quartier général de la police, situé sur l’avenue Alexandras, a réuni environ 200 personnes solidaires.

Enfin, vers 17h, bonne nouvelle, puisque toutes les personnes arrêtées ont été relâchées, apparemment sans poursuites judiciaires. Les forces de l’ordre ont même quitté le squat sans le sceller (contrairement à ce qui s’était passé à Villa Amalias et à Skaramga, où les descentes/perquises s’étaient transformées en expulsions…). Le squat LK37 a donc été réoccupé dans la foulée !