Depuis le commencement de l’opération César, il y a aujourd’hui 185 jours, la Zad de Notre Dame des Landes voyait la vie en bleu. L’occupation militaire des carrefours de la Saulce et des Ardillieres, qui elle durait depuis 147 jours a prit fin dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 avril.
Ils sont partis.
Et s’ils n’étaient pas trop stupides, ils ne reviendraient plus.
Voici le communiqué de l’AFP, par lequel la préfecture fait part de sa décision:
Les gendarmes se sont retirés pendant la nuit de vendredi à samedi de la zone de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, où ils étaient présents depuis fin 2012 face aux opposants au projet d’aéroport nantais, a indiqué samedi la préfecture de Loire-Atlantique.
« Les gendarmes sont partis dans la nuit. On revient à un régime normal de présence de gendarmerie comme sur le reste du département », a déclaré à l’AFP un haut responsable de la préfecture, confirmant des témoignages donnés par des opposants à l’aéroport sur place.
L’Etat souhaite par ce geste calmer le jeu dix jours après la publication des rapports de trois commissions qui ont préconisé des études complémentaires avant le lancement des travaux.
« On est en train de réorganiser notre dispositif, c’est-à-dire que l’on tente une configuration qui ne soit plus une présence permanente des forces de l’ordre mais des interventions au coup par coup en cas de besoin », a expliqué le responsable de la préfecture.
Le préfet Christian de Lavernée « a souhaité envoyer ce signe », a-t-il ajouté, précisant que la nouvelle configuration était soumise à des conditions comme l’absence d’obstacles à la circulation, au travail des agriculteurs et à la possibilité pour les différents experts de faire les relevés scientifiques demandés dans les rapports des commissions.
« Si on n’y arrive pas, on sera malheureusement obligés de revenir à la situation antérieure », a-t-il averti.
Depuis octobre et l’évacuation d’opposants à l’aéroport, entre 150 et 200 gendarmes se relayaient en permanence à deux points de contrôle routier sur la zone d’aménagement différé (ZAD), surnommée « zone à défendre » par les adversaires du projet.
De leur côté, entre 100 et 300 manifestants anticapitalistes se sont réinstallés dans des cabanes en plein milieu de la ZAD. Après une trêve de plusieurs mois, des affrontements ont opposé gendarmes et « zadistes » lundi, faisant trois blessés du côté des forces de l’ordre selon la préfecture et une quinzaine du côté des opposants selon ces derniers. Deux d’entre eux ont été interpellés.
Pour plus d’infos sur les blessé-es de lundi, ici le communiqué de l’équip médic.