Milan : Expulsion de l’Ex-Cuem, librairie autogérée des étudiantes

Ce qui s’est passé lundi après-midi, 6 mai, à l’Università degli Studi de Milan, fut une mise en œuvre, de la part de l’administration scolaire, d’un véritable siège médiéval ! Répondons avec une mobilisation le 10 !

Pour comprendre un peu mieux, partons du commencement. Dans la fac de Milan, la principale en plein centre, bâtiment de valeur historique mais aussi quotidien, qui accueille les facultés de droit, de lettre et philosophie, d’histoire, géo, art, il y avait une petite bibliothèque, fruit des mouvements étudiants des années 70. Depuis septembre 2011 elle s’est constituée, sans justification, et de façon ferme. Un groupe d’étudiants qui avaient remarqués qu’aucun projet était mis en place dans ce local, ont décidé de l’occuper pour donner une continuité au passé. Ainsi re-naît Ex-Cuem. Le dernier 15 avril ils ont fêtés un an de bibliothèque autogérée avec trois jours d’évènements culturelles liée au monde de l’édition auto-produite, mais pas que.

ExcuemAu cours de cette année, l’administration avait tentée de les virer deux fois en changeant les cadenas, à deux ils ont repris possession de la salle et des activités. Cela parce que entretemps au local avait était trouvé sa nouvelle destination : salle de machines électroniques à bouffe ! Dans le week-end dernier la solution adoptée était décidément plus radicale. En profitant de l’absence des étudiantes la salle a été vidée et entièrement détruite, l’institution a pensé mettre fin au projet de cette manière. Lundi à la vue du désastre, les étudiantes de Ex-Cuem, soutenues par de nombreux autres, ont fait une assemblée publique et décidés d’occuper temporairement une autre petite salle vide du bâtiment, pour pouvoir au moins déposer le matériels. Le Recteur, vu la volonté de reconstruire la bibliothèque, a opté pour l’intervention de la police.

Gli studenti dell' Universita' Statale occupano un' area adibita ad esposizioni per interni design dopo lo sgombero della librer Il faut préciser l’exceptionnalité de cette position, puisque la police n’était pas entrée dans la fac depuis 41 ans, et que la décision que le directeur a le pouvoir de prendre n’est valable qu’en cas de réelle nécessitée d’ordre publique, donc dans ce cas, c’est plus qu’un abus.

La police a donc fait irruption et massacré les étudiants impuissants, 50 contre moins de 100, en faisant 4 blessés, pour les dégager de la fac. Ne pouvant rien faire sur le moment, et tenus à distance les étudiants se sont donnés rendez-vous pour le jour d’après.

STATALE MILANO SCONTRI TRA POLIZIA E STUDENTI Irruzione della polizia nell' Universita' Statale per sgomberare l' area occupata dagli studenti

Mardi, encore plus de gens ont répondus à l’appel, et une centaines ont décidé de partir en cortège pour le centre-ville, en passant dans d’autres fac pour informer de ce qui s’est passé. De retour à la fac pour réoccuper le local de la librairie et commencer la reconstruction ils on trouvés de nouveau les flics qui empêchaient l’entrée. La raison qui leur a été donnée étant de ne pas faire entrer les boite de matériels, les livres ont donc été fait passé par la fenêtre un par un, par une chaine de mains et la salle a été enfin réoccupée.

Pour cette raison l’assemblée des étudiantes de Milan appelle à une journée de mobilisation pour le 10. La solidarité en Italie hier s’est mise en place à Naples avec une manif (tabassée sauvagement) et à Rome avec l’occupation temporaire de leur salle de thèse.

Voila pour le récit de la journée dont les conclusions sont faciles à prendre. Par contre pas de conclusion à cette histoire, la résistance n’est pas du tout finie et la reconstruction est à peine commencée ! Poursuivons nos désirs avec la lutte !

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