Un squat installé depuis plusieurs jours rue des Francs-Tireurs à La Courneuve (93) a été violemment attaqué par un promoteur immobilier et ses hommes de main, à deux reprises, vendredi 30 et samedi 31 mai.
Le gérant de la société Histoire et Patrimoine qui se dit propriétaire du lieu, accompagné d’hommes de main et de responsables de l’entreprise ont une première fois attaqué le squat vendredi. Plusieurs personnes ont pénétré dans l’arrière-cour, alors que l’entrée était tenue par des gros-bras et les flics qui laissaient faire. L’un des responsables de la boîte est sciemment resté caché à l’intérieur, appelant la police et prétendant s’être fait séquestrer. Les flics complices, et au courant du stratagème, espéraient pouvoir pénétrer « légalement » dans les lieux. Le type s’est fait sortir par les habitants.
Deux des habitants sont actuellement en garde-à-vue, pour séquestration et violence contre agent dépositaire de l’ordre public.
Samedi, entre 14h et 15h : Le gérant, Alexandre Mauret, des hommes de main et le même type qui se prétendait séquestré sont revenus, cette fois accompagnés de la BAC. Les policiers ont à nouveau demandé à voir les preuves d’habitation, puis sont partis, laissant aux gérants le champ libre pour attaquer. Ils ont sorti plusieurs marteaux, disqueuse et outils et ont tenté de pénétrer dans le bâtiment.
L’arrivée de personnes en soutien les ont fait fuir. Ils ont ensuite été aperçus causant tranquillement avec des policiers en uniforme.
Les flics, complices, se félicitaient, la veille, des résultats des élections européennes à La Courneuve : le FN était en tête – « Le vrai changement, c’est maintenant ».
Vidéo de l’agression de samedi :
Le 31 mai 2014, une dizaine d’hommes de main ont attaqué très violemment une maison occupée au 13 rue des Francs-tireurs à La Courneuve. Ils étaient aux ordres d’Alexandre Mauret, responsable chez le bailleur social Histoire et Patrimoine, qui se dit propriétaire du bâtiment, bien qu’il n’ait justifié de rien. L’attaque a été permise par le départ d’une patrouille de la BAC, qui avait discuté longuement avec les personnes qui avaient l’air de commander les vigiles.
[Publié initialement le 31 mai 2014 sur Paris-Luttes.info.]