Le mardi 3 juin 2014, le Wagenplatz de Bâle, terrain squatté par des roulottes, a été expulsé par la police.
Ci-dessous, deux vidéos, la première postée sur Youtube le 31 mai 2014 nous montre à quoi ressemblait le Wagenplatz en question, et la seconde comment il a été expulsé, le 3 juin 2014 ; et encore en-dessous, un article publié le 13 juin 2014 dans la presse mainstream suisse (20 Minutes), qui évoque une sorte de riposte anti-policière faisant suite à cette expulsion…
Policiers mis au pilori par des activistes
Des militants de gauche ont publié sur internet les photos de 54 personnes ayant joué un rôle dans l’évacuation d’un centre autogéré à Bâle, le 3 juin dernier.
«Merci pour avoir démonté nos installations», ont écrit dernièrement des activistes bâlois sur leur blog. La publication est accompagnée des photos de 54 personnes ayant participé à l’évacuation partielle du Wagenplatz, un squat de la ville, le 3 juin dernier. Outre quelques clichés de politiciens et membres des autorités, les gauchistes ont également publié les photos de 28 policiers. Ils ont même été jusqu’à rendre public le nom de certains d’entre eux.
«Nous avons décidé de le faire au nom de la transparence et aussi pour mettre un nom et un visage sur les responsables», se justifient les autonomes. Selon la «Basler Zeitung», la police serait actuellement en train de vérifier si la publication des clichés est légale ou pas.
Selon Heinz Salvisberg, de l’association des policiers bâlois, une plainte doit être déposée. «Ils sont allés trop loin. Les agents de police ont droit à leur vie privée», a-t-il affirmé au quotidien alémanique. Son avis est partagé par le secrétaire général de la Fédération suisse des fonctionnaires de police: «Lorsque des agents sont mis au pilori dans le cadre d’évacuations comme celle-ci, ils risquent des représailles de la part des activistes.»
Guy Morin, président du Conseil d’Etat bâlois, ne trouve pas problématique la publication de sa photo. «J’ai pris la décision de faire évacuer ce squat. Je trouve en revanche inacceptable que les photos des policiers aient été publiées. Ces hommes ont uniquement fait ce que le politique leur a demandé.»