Comme on pouvait s’y attendre dans un contexte politiquement miné, le verdict du tribunal d’instance de Calais concernant l’occupation des locaux abandonnés de l’ancienne entreprise Galloo par des exilés et des militants se situe dans un entre-deux bizarre : le délai légal de deux mois pour quitter les lieux n’est pas respecté, l’expulsion n’est pas immédiate non plus; les occupants ont dix jours pour quitter les lieux, à partir de la signification du jugement, à partir de quoi la police pourra procéder à l’expulsion, les recours possibles n’étant pas suspensifs. Il faudra lire les attendus du jugement pour voir quels sont les arguments qui justifient cette cotte mal taillée.
Assemblée générale ce soir à l’occupation Galou : en effet, contrairement aux autorités qui n’ont que la violence pour langage, les exilés et leurs soutiens ont choisi la parole et la décision en commun.
La tonalité générale est de refuser de quitter les lieux. Tous les habitants n’ayant pas participé à l’assemblée générale, les choses doivent être rediscutées avec chacun, et confirmées en assemblée générale demain.
D’ores et déjà, toute personne et tout collectif est bienvenu pour apporter son soutien, à distance ou ici, pour que l’occupation Galou soit un foyer de résistance et de créativité.
[Publié le 25 juillet 2014 sur le blog Passeurs d’hospitalités.]