Nandi (Kenya): 300 000 squatters poussé-e-s à légaliser leur situation…

Au moins 300 000 habitant-e-s du district de Nandi, au Kenya, logent sans aucun document officiel et de fait squattent, parfois depuis une cinquantaine d’années…

La plupart vivent sur les anciens White Highlands, terrains colonisés durant la première moitié du XXe siècle, pendant la période du colonialisme britannique en Afrique de l’est (le Kenya obtiendra son indépendance en 1963). Les White Highlands sont nommés ainsi car la colonisation était le fait de Britanniques blancs (whites).

Une partie des autorités locales souhaitent normaliser/légaliser la situation, leur discours mettant en avant l’idée que cela rendrait plus facile l’accès à des crédits ou autres possibilités de développement économique des fermes du district. La question des taxes est également posée, les “propriétaires” n’auraient pas à subir d’augmentations de taxes (mais on peut imaginer qu’une partie des squatters ne paient pas de taxes du tout…).

D’un autre côté, cela semble se passer plutôt bien, sans aucun titre de propriété ou de location, depuis plus de 50 ans pour certain-e-s…

Apparemment, 33 000 titres de propriété se trouvent dans le registre des propriétés de Kapsabet (capitale du district de Nandi) sans qu’ils n’aient été “retirés” par leurs propriétaires. Les autorités locales appellent leurs propriétaires à sortir de la situation de “squatters” en venant légaliser leur situation. Selon les autorités en question, certains de ces documents datent des années 1960 ou 1970 !

Dans tous les cas, ces histoires de titres de propriété n’annoncent pas grand chose de bon en termes d’évolution des rapports sociaux…

[Source: Standard Digital News.]

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