Au squat ouvert vendredi 5 septembre au 3 rue Paul Mazy à Ivry-sur-Seine :
Tôt ce matin (mercredi 10 septembre), vers 7h30, une quinzaine d’hommes de main missionnés par le proprio sont venus avec des chiens. Travaillant pour une société privée, ils tournaient depuis plusieurs heures autour du nouveau squat. Après avoir défoncé le portail à l’aide d’un camion-bélier, ils sont entrés violemment sur les lieux accompagnés de quelques ouvriers munis de pieds de biche, masses, barres de fer. Les habitant.es ont pu entendre :
– « Vous vivez-là comme des roms »
– « Une jolie fille comme toi, qu’est-ce qu’elle fait là ? »
– « Je viens de Fleury, la prison moi j’y rentre j’y sors, je peux te planter quand tu veux ! »
Etc.
Face aux nombreuses insultes, menaces et dégradations, les occupant-e-s ont résisté et une occupante a subi une légère blessure au doigt. Il n’y a pas pour l’instant de confirmation de la présence d’un blessé grave avec plaies ouvertes.
Le propriétaire du lieu était présent, ravi de sa tentative de restaurer l’ordre capitaliste par la force brute.
Les voisin-e-s (dont plusieurs avaient accueilli par des coups de main – bouffe, eau – les nouveaux occupant-e-s de ce lieu vide depuis plusieurs années), alerté-e-s par la violence de l’attaque, ont appelé la police, qui arrive 45 minutes plus tard pour finalement entériner l’envahissement illégal du squat par la bande armée du propriétaire. Une proposition de scinder le bâtiment en deux, une petite partie étant reconnue comme occupée et l’autre revenant entre les mains du propriétaire, a pour l’instant été mise de côté par les occupant-e-s qui ont préféré quitter les lieux, étant donné le climat de violence et l’état du rapport de force.
Une personne de la mairie d’Ivry s’est signalée en arrachant l’affichette que les occupant-e-s avaient affichée au bar d’en face pour se présenter et en promettant aux client-e-s : « Ne vous inquiétez pas, on va vous débarrasser d’eux ». Une autre personne de la mairie a déclaré à des soutiens sur place qu’elle témoignerait contre les squatteur-e-s, affirmant qu’elle n’avait pas remarqué de nouvelle occupation ces derniers jours (contrairement aux voisin-e-s qui avaient apporté quelques soutiens !).
Le proprio profite donc pour l’instant du soutien de la police et de la mairie pour continuer les « travaux ». Les occupant-e-s de leur côté récupèrent des événements de ce matin et préparent la riposte et la réponse à donner à la proposition de scinder le bâtiment en deux.
D’autres nouvelles à venir…