Samedi 12 septembre 2015
Suite du 1er épisode, on est toujours là, dans un bâtiment muré, sans lumière, sans aération avec beaucoup de poussière, dans lequel la nuit et le jour se ressemblent. Les seules ouvertures épargnées par le murage sont deux minuscules vasistas sous les toits. On a donc commencé à aménager les mansardes comme lieu collectifs. Une affiche de la CGT trouvée sur place figurant une photo du Che « Un révolutionnaire ne démissionne jamais » orne la cuisine collective. Les élus de la mairie restés ébahis par notre capacité à nous introduire dans les lieux (complètement) murés, attendent maintenant le maire (qui rentre lundi de vacances) pour agir. Selon leurs dires, à partir de lundi ce serait la police qui prendrait le relais des vigiles.
Les ravitaillements continuent régulièrement sous les yeux des vigiles. On nous passe par le toit, de l’eau, de la bouffe, du matos, de la lessive… On se sent soutenus par les copin-e-s, ça donne la patate !
Et malgré le fait que l’on soit coupés des autres membres du collectif, on arrive encore à communiquer entre nous (presque mieux qu’avant on dirait !).
La première réunion pour le nouveau lieu a eu lieu hier dans le parc à côté et malgré les murs, on a trouvé plein de moyens pour ramener notre participation à cette réu.
La mairie, les flics et les vigiles tentent de nous épuiser, mais la mobilisation des ami-e-s nous rend encore plus motivé-e-s qu’au début de l’occupation !
Et puis, le fait de vivre et de s’organiser dans un espace confiné nous fait tisser de nouveaux liens, on se découvre et s’apprécie d’une nouvelle façon !
On lâche rien, gros bisous à toutes celles et ceux qui nous soutiennent !
A bientôt.
Les gens de l’intérieur