Le 20 octobre, à Bologne, une grande occupation dans un ancien établissement des Telecom, rue Fioravanti, a été évacuée par la police. Le bâtiment était occupé depuis le 4 décembre 2014. À l’intérieur vivaient plusieurs dizaines de familles – au total près de 300 personnes – qui avaient été déboutées de leur demande de logement social. La tension est rapidement montée quand les flics ont commencé à intervenir. Les gens criaient depuis les fenêtres ou le toit : « Vous paierez tout! » (référence à un vieux slogan du mouvement autonome des années 1970), « Nous sommes prêts à mourir ». Les gens sont portés dehors encadrés par la police, qui est accusée d’avoir donné des coups de matraque à plusieurs personnes à l’intérieur.
L’immeuble avait été entouré par la police dès 7h du matin, pendant qu’une cinquantaine de personnes sont montées sur le toit.
Les soutiens – notamment des centres sociaux et des collectifs en lutte sur le logement – arrivent rapidement mais sont tenus à distance par les flics. Cela donne lieu à quelques moments d’affrontements et de tension entre les deux camps.
Il s’agit de la troisième expulsion en l’espace de quelques jours à Bologne après celle du collectif LGBT de l’Atlantide le 10 octobre, puis celle d’une trentaine de personnes via Solferino le 15 octobre.
À la suite de cette expulsion, une manifestation de solidarité a été appelée à Rome dans l’après-midi, où plus de 200 personnes ont bloqué le trafic à Porta Pia, près du ministère des infrastructures, avant d’être repoussées par la police à coups de canon à eau et de matraques.
Le samedi 24 octobre, une manifestation appelée à Bologne pour répondre aux expulsions a rassemblé plus de 5000 personnes qui ont défilé à travers la ville, bloquant la circulation et recevant de nombreux soutiens de la part des gens à leurs fenêtres.
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