Le nouveau Manba, qui avait été ouvert suite à l’expulsion de l’ancien (qui était situé au 180 rue Horace Bertin), a été expulsé hier 6 avril en fin d’après-midi par des hordes de flics.
Ce lieu avait été ouvert au 49 rue Chape pour y continuer les activités qui se déroulaient auparavant, c’est-à-dire l’accueil des migrants, des ateliers collectifs, des réunions politiques, et voulait contribuer à participer à développer une convergence des luttes dans ce cadre de mouvement social.
La police était déjà passée le soir du 5 avril, mais était repartie la queue entre les jambes après quelques temps du fait de l’arrivée rapide de plus d’une centaine de personnes solidaires devant les portes du bâtiment.
Un petit déjeuner avait eu lieu dès 6 heures du matin le lendemain, réunissant une trentaine de personnes, pour marquer le coup et pour être présents des fois que les flics tentent de remettre ça tôt le matin.
Ils ont fini par venir en force en fin d’après-midi, garant des files de fourgons sur le boulevard de la Libération et bloquant la rue Chape dans les deux sens. Pas mal de gens se sont regroupés en solidarité, mais la bleuaille avait déjà envahi les lieux, démontrant une fois de plus à quel point ils ne servent qu’à mettre les gens toujours un peu plus dans la merde, à matraquer des minots et à défendre la sacro-sainte propriété privée (quand bien même il s’agissait d’un bâtiment « public ») en refoutant les gens à la rue.
Et la DIRE (Direction des Régies et de l’Entretien – Travaux Urgents) de venir murer et refermer les portes, en bons collaborateurs qui ne se posent pas trop de questions et se font leur vie en contribuant à écraser celle des autres. Comme les flics, d’ailleurs, sauf que ces derniers ne font que ça, écraser les autres.
Après avoir récupéré toutes les affaires et s’être assuré-e-s que tout le monde était bien sorti, les personnes solidaires sont restées encore un peu avant de repartir tranquillement par petits groupes.
A noter l’attitude très arrogante des flics municipaux, ces guignols qui se sentent pousser des ailes depuis qu’on leur permet de caresser la crosse d’un flingue ou le manche d’une matraque. Ca n’en reste pas moins des pauvres types à qui accorder la moindre attention n’a pas beaucoup d’intérêt.
Et que revive le Manba, très bientôt !
[Publié le 7 avril 2016 sur Marseille Infos Autonomes.]