Nouakchott (Mauritanie): des squatters crâment un bus de police pendant une tentative d’expulsion

Mercredi 29 juin, en fin de matinée, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, de violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre aux habitant-e-s d’un bidonville situé en face de l’hôpital d’ophtalmologie (près de l’axe reliant le Ksar à Tevrag Zeina).

Ces violences ont éclaté après que des éléments de la gendarmerie et de la police aient tenté d’évacuer les familles habitant les baraques installées sur le domaine, qui donneraient une mauvaise image de la ville qui s’apprête à accueillir fin juillet prochain le sommet de la ligue arabe

Les habitant-e-s de ces squats ont refusé de quitter les lieux, incendiant des pneus et scandant des slogans hostiles aux forces de l’ordre, tout en affirmant leur détermination à rester sur place. Lors des affrontements, entre pierres et lacrymogènes, un bus de police a été incendié. Rage et joie.

Un litige foncier, dans cette même zone, avait déjà opposé ces habitant-e-s à un homme d’affaires auquel la justice avait donné raison (en Mauritanie comme ailleurs, la « justice » protège les riches avant tout). Cette fois aussi, les familles installées sur place avaient refusé de quitter les lieux.

[Sources: Khabar Press | Alakhbar.]