Le 31 mai, la police a expulsé un squat ouvert depuis plusieurs jours par les anciens habitant·e·s du squat du VO et leurs soutiens. Le lieu appartient à la mairie de St-Martin-le-Vinoux et est vide depuis plusieurs années. Il y a deux ans déjà RESF avait protesté devant ce bâtiment vide pour dénoncer le refus des autorités publiques de mettre à disposition les lieux vacants pour les personnes mal-logées.
Quand la police a été prévenue de l’occupation, le bâtiment a été expulsé manu-militari et 11 personnes ont été conduites au commissariat. À l’oral, certains flics ont prétexté des dégradations quand d’autres disaient que l’expulsion était liée au fait que les occupant·e·s étaient là depuis moins de quarante-huit heures. Balivernes ! Le lieu était resté ouvert et les habitant·e·s avaient de nombreuses preuves justifiant leur présence depuis plusieurs jours.Très vite la police a isolé une des personnes, BambimBarry, prétextant qu’il était « spécial ». Tou·te·s les autres ont été libéré·e·s après une vérification d’identité. Mais après une nuit au poste il a été emmené au Centre de Rétention Administrative de St-Exupéry. Vendredi 2 juin, il sera présenté au Juge des Détentions et des Libertés au TGI de Lyon et nous vous appelons toutes et tous à venir le soutenir dès 9h30 à : Lyon 3éme, arrêt palais de justice tram T1 et bus C9, 67 rue Servient, TGI, 2eme étage, salle U.
Acharnement répressif et raciste
Depuis l’incendie au squat du village olympique (qui s’est déclaré rappelons-le après que l’électricité ait été coupée), les habitant·e·s et leurs soutiens sont en lutte pour obtenir un lieu de vie digne. En effet seule une trentaine d’habitant·e·s ont été trié·e·s et dispersé·e·s dans des centres d’accueil dans toute la France, tandis que la majorité d’entre eux ont été d’abord “mis à l’abri” dans des hôtels puis tout simplement mis à la rue.
À quatre reprises des lieux ont été ouverts, mais à chaque fois ils ont été expulsés sans justification tenable… autant dire illégalement ! Notamment à partir de fausses accusations de dégradations. À chaque fois des personnes ont été emmenées en garde à vue ou en vérification d’identité. Aujourd’hui, la mise en rétention de notre camarade est clairement un outil de répression, une tentative pour instaurer la peur, briser les personnes et les décourager de s’organiser et de lutter.
Cet acharnement policier vise clairement les demandeurs d’asile sinistrés de l’incendie. Depuis plusieurs mois maintenant nous nous organisons et faisons face à une répression féroce. Cela marque une volonté politique d’empêcher l’installation d’un nouveau squat pour les demandeurs d’asile et les réfugiés dans l’agglo.
Alors que la classe politique et les institutions font preuve d’un racisme de plus en plus décomplexé, des tonnes de bâtiments restent à l’abandon, des milliers de personnes survivent à la rue et la guerre aux pauvres s’intensifie.
Liberté de circulation et d’installation !
Un logement digne et choisi pour toutes et tous !
contre le racisme d’état, organisons nous !
[Publié le 1 juin 2017 sur Indymedia Grenoble.]